Programmede rĂ©vision Les CaractĂšres, La BruyĂšre - Français - PremiĂšre | LesBonsProfs. PremiĂšre. Français. PrĂ©parer l'oral de français. Exercice sans titre. Exercice d'application. Commentaire linĂ©aire (oral de français) : La BruyĂšre, Les CaractĂšres, VI, 83. Faire le commentaire linĂ©aire du texte suivant avec introduction, plan Commentaire LittĂ©raire La BruyĂšre, Les CaractĂšres, De la sociĂ©tĂ© », 9 1688 Au XVIIĂšme siĂšcle, La BruyĂšre choisit de se livrer Ă  une observation critique de la sociĂ©tĂ© de son Ă©poque. Les CaractĂšres dressent ainsi un inventaire satirique des portraits de la Cour. Le portait d’Arrias est extrait du livre V oĂč l’auteur montre que la maitrise du langage est essentielle pour paraĂźtre distinguĂ© socialement. Arrias est ici l’homme universel, celui qui fait semblant de tout connaĂźtre. Ainsi, nous assistons Ă  sa chute dans le monde de la Cour. Comment La BruyĂšre compose t-il le portrait d’Arrias et en quoi ce texte est-il burlesque ? Nous proposons, pour commencer, d’analyser le portrait du personnage en lui-mĂȘme, puis d’étudier l’homme universel dans une situation concrĂšte et enfin d’examiner la portĂ©e comique du texte. Dans ce texte, La BruyĂšre nous fait le portrait d’un homme universel de maniĂšre trĂšs agencĂ©. D’abord, la composition du portrait suit un ordre logique correspondant Ă  celui du théùtre. En effet, l’auteur prĂ©sente tout d’abord le personnage comme pour une scĂšne d’exposition au théùtre, ainsi, il utilise l’usage du prĂ©sentatif c’est un homme universel ». Il introduit le personnage de la premiĂšre ligne jusqu’à la ligne 3. Puis vient ensuite la situation dans laquelle le personnage est insĂ©rĂ©, comme l’intrigue au théùtre. PrĂ©senter le personnage lors d’un dĂźner au milieu de la noblesse, nous permet ainsi d’observer les caractĂ©ristiques du personnage. Enfin, La BruyĂšre nous fait part du dĂ©nouement de la ligne 8 Ă  la ligne 16, Ă  travers lequel on assiste Ă  l’échec de l’homme universel. Ainsi, la composition du portrait nous ramĂšne Ă  l’enchaĂźnement du théùtre. Pour montrer la composition du texte, La BruyĂšre a utilisĂ© plusieurs temps verbaux. On note tout d’abord que le prĂ©sent de l’indicatif est le temps utilisĂ© sur presque tout le texte. Il est employĂ© sous la forme d’une vĂ©ritĂ© gĂ©nĂ©rale pour dĂ©terminer ce qu’est un homme universel. Par exemple Il aime mieux mentir que de se taire » Ă  la ligne 2, est un jugement que tout un chacun semble pouvoir vĂ©rifier. Ensuite, l’auteur emploie une succession de verbes tels que je l’ai appris », je connais », j’ai interrogĂ© ». Il s’agit d’un mĂ©lange de l’imparfait de l’indicatif et du passĂ© composĂ© lorsqu’Arrias se justifie, pour montrer la fiabilitĂ© de ses sources. Plus loin dans le texte, La BruyĂšre utilise l’imparfait de l’indicatif qui nous sert Ă  diffĂ©rencier le dĂ©nouement du reste du texte et indirectement, faire une morale. Ainsi, La BruyĂšre avait une façon bien particuliĂšre d’expliciter le caractĂšre de l’homme universel. L’auteur nous dĂ©crit les caractĂ©ristiques de l’homme universel puis nous le montre dans une situation concrĂšte pour que nous puissions vĂ©rifier ses dires. Le portrait d’Arrias a pour but de critiquer l’homme universel. La BruyĂšre l’évoque comme quelqu’un qui a tout lu, tout vu et qui fait semblant de tout connaĂźtre. Arrias va jusqu’à mentir pour que son image Ă  la Cour reste celle de l’homme qui sait tout. L’assonance de la ligne 2 c’est un homme universel et il se donne pour tel » est lĂ  pour porter l’attention sur le thĂšme du portrait. Pour l’homme universel, tout est dans le langage. On le voit essentiellement avec le champ lexical de la parole raconter », discourir », rĂ©citer ». De plus, toute sa vie tourne autour de lui-mĂȘme. On le note par l’omniprĂ©sence du il », Ă©noncĂ© par treize fois dans le texte. La BruyĂšre nous fait ainsi une critique de l’homme universel puis vise Ă  nous montrer ce qu’il est dans la sociĂ©tĂ©. MalgrĂ© le caractĂšre du personnage, l’homme universel est insĂ©rĂ© de façon permanente dans la sociĂ©tĂ©. Dans le texte, La BruyĂšre parle d’Arrias comme un homme qui est souvent Ă  la table d’un grand ». Il se donne donc une grande importance et une belle place dans la sociĂ©tĂ© qu’il ne veut certainement pas perdre. C’est pour cela qu’il paraĂźt expĂ©rimentĂ©. La redondance Il aime mieux mentir que de se taire ou de paraĂźtre ignorer quelque chose » Ă  la ligne 2, nous permet de qualifier l’homme universel de beau parleur. L’auteur utilise aussi une asyndĂšte en supprimant tous les mots de liaison il prend la parole ; il s’oriente ; il discourt ». La BruyĂšre, une fois de plus, cherche Ă  critiquer la situation pour que nous puissions bien cerner les caractĂ©ristiques du personnage et ses aboutissements. L’auteur a Ă©crit le portrait de l’homme universel de maniĂšre comique pour que nous puissions nous mĂȘme nous amuser Ă  observer et juger. Tout d’abord La BruyĂšre critique la sociĂ©tĂ© de son Ă©poque sous un registre burlesque. On le voit par la rĂ©pĂ©tition de mĂ©tonymies pour parler de la Cour. Ainsi, une cour du Nord » devint une rĂ©gion lointaine » puis est qualifiĂ© de pays ». Il s’agit aussi d’une gradation en crescendo qu’utilise La BruyĂšre pour se moquer de la Cour qui voudrait paraĂźtre grande. Dans le texte, on peut noter le langage soutenu avec le vouvoiement qui rappelle le domaine de la noblesse. L’auteur cherche Ă  critiquer aussi cette sociĂ©tĂ© qui accepte un tel personnage. Il reproche ainsi Ă  la Cour de ne pas toujours se rendre compte des personnalitĂ©s qui sont Ă  leur table. Dans le texte, Arrias Ă©voque le nom d’un ambassadeur sans le connaĂźtre. C’est comme cela qu’il se fait piĂ©ger par son propre jeu. L’auteur reprĂ©sente aussi la sociĂ©tĂ© de l’époque comme une Cour ou seules les mƓurs, les femmes, les lois et les coutumes sont importantes. Les dĂ©fauts de la Cour provoquent ainsi l’amusement du lecteur par le registre employĂ© par La BruyĂšre. Enfin, le renversement de situation que provoque l’écrivain conduit Ă  une chute burlesque. Le texte a Ă©tĂ© Ă©crit en vue de montrer le ridicule de l’homme universel, pris au piĂšge par son propre jeu. La BruyĂšre utilise le discours indirect pour rapporter les propos d’Arrias et de Sethon afin de mettre en Ă©vidence la fin du portrait. L’argumentation d’Arrias de la ligne 11 Ă  la ligne 14 et la mĂ©taphore [il] prend feu au contraire contre l’interrupteur » met en avant la tĂ©nacitĂ© de l’homme universel qui va toujours jusqu’au bout avec plus de conviction. La chute du texte amĂšne aussi le lecteur Ă  sourire car la rĂ©vĂ©lation de Sethon qui est Ă  la table montre qu’une certaine justice est faite. La BruyĂšre a voulu montrer que des propos non fondĂ©s ne peuvent pas rester impunis. La vie d’Arrias changera certainement aprĂšs ce mensonge dĂ©masquĂ©. C’était peut-ĂȘtre son dernier dĂźner Ă  la cour du Nord. Ainsi, le burlesque de ce portrait rend le texte plaisant Ă  lire. GrĂące Ă  l’étude du portrait d’Arrias, nous avons montrĂ© l’intĂ©rĂȘt du texte qui suit une logique théùtrale. Il s’agit du personnage de l’homme universel, un homme qui fait semblant de tout savoir. Dans ce texte, La BruyĂšre a Ă©galement voulu critiquer la sociĂ©tĂ© et ses personnalitĂ©s. Le renversement de situation Ă  la fin nous permet d’en dĂ©duire une morale sur les mensonges. Ce texte correspond ainsi Ă  la grande rĂšgle du classicisme ; Plaire et Instruire. En effet, le portrait d’Arrias est plaisant Ă  lire et il nous apprend qu’il ne faut pas mentir sous prĂ©texte de se mettre en valeur. Ce texte fait Ă©galement songer Ă  une fable de La Fontaine, Le BĂ»cheron et Mercure, oĂč les bĂ»cherons cherchent Ă  tromper les Dieux mais n’y parviennent pas. Bac2022, Les CaractĂšres, Livres V-X - Bac 2022 - Parcours "La comĂ©die sociale", Jean de La BruyĂšre, Flammarion. Des milliers de livres avec la livraison chez vous en 1 jour ou en magasin avec -5% de rĂ©duction ou tĂ©lĂ©chargez la version eBook.
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Lagalanterie est un faible du cƓur, ou peut-ĂȘtre un vice de la complexion ; la coquetterie est un dĂ©rĂšglement de l’esprit. La femme galante se fait craindre et la coquette se fait haĂŻr. L’on peut tirer de ces deux caractĂšres de quoi en faire un troisiĂšme, le pire de tous. » («Des femmes », 22) * « Le temps, qui fortifie les

En 1665 paraissent les Maximes de La Rochefoucauld et, en 1670, les PensĂ©es de Pascal. C'est dans cette veine de rĂ©flexions brĂšves, variĂ©es et souvent satiriques que s'inscrit La BruyĂšre lorsqu'il entreprend le projet des CaractĂšres, cette mĂȘme annĂ©e 1670 si l'on en croit le tĂ©moignage de l'avocat Brillon, son contemporain. La rĂ©daction et la publication des CaractĂšres s'Ă©chelonnent jusqu'en 1696, avec, entre 1688 et 1696, date de la mort de La BruyĂšre, neuf Ă©ditions successives. C'est dire que Les CaractĂšres est la grande Ɠuvre de La BruyĂšre, qu'il n'a cessĂ©, jour aprĂšs jour, de complĂ©ter, d'augmenter, de rectifier. Au cƓur des seize livres qui composent Les CaractĂšres, les livres v Ă  x offrent une peinture colorĂ©e de la vie en sociĂ©tĂ© Ă  la ville et Ă  la L'Ɠil du moraliste des portraits sans concessionUne galerie de portraits individuelsLes CaractĂšres peuvent tout d'abord ĂȘtre perçus comme une sĂ©rie de portraits individuels, peints d'aprĂšs nature » prĂ©face. Tout comme dans l'Ɠuvre originelle dont s'inspire La BruyĂšre, Les CaractĂšres de l'auteur grec ThĂ©ophraste, ces portraits individuels peuvent reprĂ©senter des types » comme le flatteur, l'impertinent, le courtisan, etc. C'est par exemple le cas du portrait d'Arrias remarque 9, livre v, homme universel », ou de ThĂ©ramĂšne remarque 14, livre vii, l'Ă©pouseur ».Mais le portrait individuel peut aussi ĂȘtre un portrait Ă  clef » qui, pour dĂ©crire un type, partira d'un modĂšle reconnu de tous comme ThĂ©obalde remarque 66, livre v, qui dĂ©signerait le poĂšte Isaac de Benserade, incarnant le type de l'auteur Ă  la portrait d'ensemble de la sociĂ©tĂ© du xviie siĂšcleÀ travers ces portraits, mais aussi grĂące aux autres sortes de remarques », selon le terme employĂ© par La BruyĂšre pour qualifier son texte prĂ©face, c'est un portrait d'ensemble de la sociĂ©tĂ© du xviie siĂšcle que brosse l'auteur, mĂ©nageant contrastes, parallĂšles et gradations. Ainsi croque-t-il les partisans » dans le livre vi Des biens de fortune », les courtisans » dans le livre viii De la cour », les grands », princes et autres gens de haute naissance dans le livre ix Des grands ». Aux contrastes sociaux s'ajoutent et se mĂȘlent des contrastes gĂ©ographiques, comme ceux entre la ville et la campagne ou entre la ville et la BruyĂšre immortalise Ă  la fois les Ă©volutions de son siĂšcle, comme l'ascension des gens fortunĂ©s au dĂ©triment de la noblesse livre vi, et des traits caractĂ©ristiques de son Ă©poque, qu'il s'agisse de modes comme les bains des quais Saint-Bernard remarque 2, livre vii, de coutumes comme celle des jeunes mariĂ©es recevant leurs visiteurs sur leur lit durant les trois premiers jours de leur mariage remarque 19, livre vii ou d'habitus comme la versatilitĂ© de la louange et du blĂąme remarque 32, livre viii. La BruyĂšre fixe ainsi des traits pour mieux les inflĂ©chir. II. Un livre pour instruire et corrigerLa mise en scĂšne de la dualitĂ© des apparencesLa BruyĂšre exprime clairement son projet d'Ă©criture dans la prĂ©face de son livre [le public] peut regarder avec loisir ce portrait que j'ai fait de lui d'aprĂšs nature, et s'il se connaĂźt quelques-uns des dĂ©fauts que je touche, s'en corriger » ; on ne doit parler, on ne doit Ă©crire que pour l'instruction ». Aussi l'auteur signale-t-il la dualitĂ© des apparences pour mieux faire comprendre Ă  son lecteur ce qui se joue en coulisses. L'image rĂ©pandue du theatrum mundi le théùtre du monde » revient en effet Ă  plusieurs reprises, comme avec la remarque 25 du livre vi sur les cuisines. Mais la dualitĂ© des apparences peut Ă©galement ĂȘtre Ă©pinglĂ©e Ă  travers un caractĂšre, comme celui de ThĂ©odote, comĂ©dien-nĂ© remarque 61, livre viii, ou Ă  travers un discours dont La BruyĂšre explicite avec humour les sous-entendus, comme s'il traduisait une langue Ă©trangĂšre remarque 37, livre ix. En dĂ©nonçant mensonge et hypocrisie, La BruyĂšre entend amener son lecteur Ă  un plus haut degrĂ© de prĂ©sence du jeL'instruction que La BruyĂšre souhaite dispenser Ă  son lecteur se lit aussi dans la manifestation constante au fil des pages d'un je. Sa prĂ©sence peut surprendre dans un livre oĂč l'expression de remarques » gĂ©nĂ©rales tendrait Ă  effacer ou tout du moins Ă  minorer l'expression d'une subjectivitĂ©. Mais la prĂ©sence de ce je joue en rĂ©alitĂ© un rĂŽle primordial dans le dessein d'instruction affichĂ© par La BruyĂšre, en faisant partager au lecteur la singularitĂ© d'une expĂ©rience, c'est-Ă -dire en lĂ©gitimant le gĂ©nĂ©ral par le particulier. Autrement dit encore, la prĂ©sence du je lĂ©gitime l'emploi du on, comme dans l'enchaĂźnement des remarques 49 et 50 du livre v la remarque 49 fait le rĂ©cit Ă  la premiĂšre personne du singulier de la dĂ©couverte d'une petite ville » tandis que la remarque 50, par l'emploi du on et de tournures indĂ©finies, fixe les traits caractĂ©ristiques des petites villes ». Mais outre l'emploi du je et du on, on trouve aussi souvent celui du vous dans Les CaractĂšres — lĂ  encore, non sans De l'art de manier la langue dĂ©monstration et traitĂ© implicite ?VariĂ©tĂ© et variation le choix d'une esthĂ©tique proche de la conversationLa variĂ©tĂ© et l'art de la variation dĂ©ployĂ©s dans Les CaractĂšres ont souvent retenu l'attention des critiques littĂ©raires, qui ont mis en avant les contrastes marquĂ©s entre les diffĂ©rentes remarques » qui composent cette Ɠuvre, allant de la simple pointe » exprimĂ©e en une ou deux lignes au portrait dĂ©veloppĂ© sur plusieurs pages. Sans doute faut-il voir dans la variation des formes d'expression et la variĂ©tĂ© des sujets traitĂ©s un choix esthĂ©tique qui rapproche Les CaractĂšres d'une conversation mondaine. La BruyĂšre s'ingĂ©nie en effet Ă  ne pas lasser son lecteur, qu'il implique directement, presque comme un interlocuteur. De fait, le dire semble bien souvent le modĂšle de l'Ă©crire, comme le donne Ă  penser la remarque 78 du livre v Il me semble que l'on dit les choses encore plus finement qu'on ne peut les Ă©crire. »Le langage au cƓur des rĂ©flexionsLe langage apparaĂźt ainsi au cƓur des rĂ©flexions formulĂ©es dans Les CaractĂšres, Ă  la fois comme maniĂšre — façon d'Ă©crire — et comme matiĂšre — sujet traitĂ©. Un livre entier, le livre v, De la sociĂ©tĂ© et de la conversation », est consacrĂ© Ă  l'analyse du langage et de ses emplois. Mais les rĂ©flexions sur le langage essaiment aussi dans les autres livres qui composent Les CaractĂšres, comme dans l'exemple dĂ©jĂ  citĂ© du discours Ă  double entente de la remarque 37 du livre ix consacrĂ© aux grands », ou comme au livre viii consacrĂ© Ă  la cour », oĂč les remarques 79 Ă  82 traitent respectivement des paroles qui ne s'effacent pas, des bons mots, des phrases toutes faites et des cinq ou six termes de lexique spĂ©cialisĂ© par lesquels on se fait passer pour un spĂ©cialiste de l'art. Les CaractĂšres rappellent ainsi toute l'importance de savoir manier et dĂ©crypter les mots dans une sociĂ©tĂ© oĂč ils Ă©taient souvent dĂ©cochĂ©s comme des Corpus la comĂ©die socialeMettre en scĂšne le théùtre du monde »Parce qu'il est un art d'imitation, de reprĂ©sentation et d'illusion, le théùtre est sans doute le genre littĂ©raire le plus apte Ă  dĂ©noncer la dualitĂ© des apparences, le change que se donnent les uns et les autres sur la scĂšne de MoliĂšre s'affirme par exemple comme une satire en rĂšgle de l'hypocrisie qui rĂšgne en sociĂ©tĂ©, critiquant les comportements affectĂ©s des uns dans Les PrĂ©cieuses ridicules 1659, les prĂ©cautions inutiles et Ă©goĂŻstes prises par d'autres pour Ă©viter le ridicule du cocuage dans L'École des femmes 1662, la manipulation de familles entiĂšres par des imposteurs dans Tartuffe 1669 ou encore les prĂ©tentions risibles des bourgeois dans Le Bourgeois gentilhomme 1670. Le théùtre de MoliĂšre, par le dĂ©tour du rire, Ă©tale ainsi au grand jour les mensonges dont sont tissĂ©es les relations sociales, rĂ©vĂ©lant l'envers du théùtre de Marivaux, quant Ă  lui, s'amuse Ă  inverser et Ă  renverser les rĂŽles, mettant en lumiĂšre le double jeu des personnages, leur propension Ă  l'intrigue et Ă  la duplicitĂ©, ce qui permet aussi de reprĂ©senter les inĂ©galitĂ©s sociales sur lesquelles est fondĂ©e la sociĂ©tĂ© d'Ancien RĂ©gime. Ainsi les maĂźtres se dĂ©guisent-ils en domestiques dans Le Jeu de l'amour et du hasard 1730 ou bien deviennent-ils, contre leur grĂ© cette fois, valets dans L'Île des esclaves 1725. Dans Le Prince travesti 1724, c'est un roi qui se fait passer pour un aventurier, tandis que dans La Fausse Suivante 1724, c'est une demoiselle qui prend les habits d'un chevalier. Dans les Ɠuvres de Marivaux, les personnages prĂȘchent donc le faux pour savoir le vrai, amenant les spectateurs Ă  prendre conscience de certaines rĂ©alitĂ©s et de certaines vĂ©ritĂ©s qui tout Ă  coup leur sautent aux dĂ©placement du regardLa dĂ©nonciation des travers de la sociĂ©tĂ© française peut aussi s'effectuer par un dĂ©placement du regard il suffit pour cela de rendre les personnages Ă©trangers » aux ses Fables, publiĂ©es entre 1668 et 1694, La Fontaine reconstitue tout le microcosme de la sociĂ©tĂ© française du xviie siĂšcle, Ă©pinglant les dĂ©fauts de celles et ceux qui la composent en les reprĂ©sentant sous les traits d'animaux. La distance suscitĂ©e par cette animalisation entre les personnages et les modĂšles dont ils sont inspirĂ©s offre Ă  La Fontaine une plus grande libertĂ© de sur le mĂȘme principe de mise Ă  distance des personnages que reposent les Lettres persanes 1721 de Montesquieu dans ce roman Ă©pistolaire, les protagonistes sont deux Persans qui visitent la France et s'Ă©tonnent » de leur dĂ©couverte de ce pays. GrĂące au regard Ă©tranger de ces deux personnages, Montesquieu peut se livrer Ă  une vĂ©ritable vivisection satirique de la sociĂ©tĂ© française de son temps.

deLa BruyĂšre. 2. La BruyĂšre et son temps PrĂ©paration Ă  la dissertation. À la maison : Écrire un texte de quelques lignes sur le lien entre la vie de l’auteur et le choix de l’écriture moraliste. 3. PrĂ©sentation des CaractĂšres Études d’ensemble. PrĂ©paration Ă  la dissertation et au commentaire. À la maison : faire des Les CaractĂšres est composĂ© de seize chapitres de longueurs inĂ©gales. Chapitre I Des ouvrages de l’esprit 69 remarques La BruyĂšre ouvre son livre sur des remarques gĂ©nĂ©rales concernant la littĂ©rature classique et le travail de l’écrivain. Il poursuit, avec le premier chapitre, en commentant les Ă©crivains des XVIe et XVIIe siĂšcles Tout est dit, et l’on vient trop tard depuis plus de sept mille ans qu’il y a des hommes et qui pensent. Sur ce qui concerne les mƓurs, le plus beau et le meilleur est enlevĂ© ; l’on ne fait que glaner aprĂšs les anciens et les habiles d’entre les modernes. » Chapitre II Du mĂ©rite personnel 44 remarques Pour La BruyĂšre, les valeurs de l’individu sont Ă©touffĂ©es dans une sociĂ©tĂ© d’apparat qui le considĂšre non pas pour ce qu’il est mais pour ce qu’il paraĂźt ĂȘtre. Chapitre III Des femmes 81 remarques Les femmes sont pour l’auteur des ĂȘtres superficiels elles sont coquettes car l’apparence leur importe avant tout ; elles deviennent donc vaniteuses. À la fin de leur vie, elles se transforment en dĂ©votes. Chapitre IV Du cƓur 85 remarques Le vĂ©ritable amour, tout comme une amitiĂ© vĂ©ritable, est difficile Ă  trouver. C’est parce que les hommes se trompent souvent de cible, et laissent leurs passions les emporter. Il faut savoir apprĂ©cier un bonheur simple. Chapitre V De la sociĂ©tĂ© et de la conversation 83 remarques La sociĂ©tĂ© repose sur des codes sociaux, notamment l’art de la conversation, de la communication, qui dĂ©termine les relations humaines. À contrario, ceux qui profĂšrent des discours hypocrites ou ceux qui imposent leur parole sont Ă  bannir. Chapitre VI Des biens de fortune 83 remarques L’argent rĂ©git la sociĂ©tĂ© et donc dĂ©termine la vie de l’individu, c’est ce qui lui donne de l’importance. L’argent est maĂźtre de la gloire et mĂȘme des relations familiales. Chapitre VII De la ville 22 remarques La ville est un théùtre oĂč la bourgeoisie singe la cour en se mettant en scĂšne. Aussi, la diversitĂ© caractĂ©rise la ville c’est lĂ  oĂč toutes les classes se cĂŽtoient, se croisent et cohabitent. Chapitre VIII De la cour 101 remarques L’essentiel du chapitre se concentre sur le portrait stĂ©rĂ©otypĂ© du parfait courtisan. La cour est un lieu oĂč l’on vit en autarcie, Ă  part, oĂč chacun ne pense qu’à son intĂ©rĂȘt propre, Ă  paraĂźtre et Ă  dissimuler. Les courtisans sont en gĂ©nĂ©ral prĂȘts Ă  tout pour obtenir des faveurs. Le seul moyen de bien vivre est donc de fuir la cour. Chapitre IX Des grands 56 remarques Le chapitre peint des portraits de la noblesse d’épĂ©e, qui se distinguent dans la foule des courtisans. Les grands sont vaniteux, alors qu’ils ne sont pas nĂ©cessairement cultivĂ©s. Ils mĂ©prisent les autres, bien que leur reconnaissance sociale soit due Ă  leur naissance, et non Ă  leur valeur propre. NĂ©anmoins, ils ont une utilitĂ© historique de par leur lignĂ©e. Chapitre X Du souverain ou de la RĂ©publique 35 remarques Le meilleur des gouvernements n’existe pas. La BruyĂšres s’imagine la solitude que ressent un souverain puis condamne les guerres et les invasions. Selon lui, le chef d’État idĂ©al s’apparente Ă  un berger guidant et soignant son troupeau. Enfin, il dĂ©veloppe une rĂ©flexion sur la relation de dĂ©pendance rĂ©ciproque, le contrat Ă©tabli entre un souverain et son peuple, Ă©numĂ©rant les devoirs de l’un puis de l’autre. Chapitre XI De l’homme 158 remarques L’imperfection caractĂ©rise d’abord l’Homme la nature humaine n’est pas constante, modĂ©rĂ©e, ni bonne par nature. La BruyĂšre Ă©numĂšre ensuite les dĂ©fauts principaux de l’Homme le narcissisme et l’égocentrisme, l’ingratitude, l’injustice ou encore l’indiffĂ©rence. L’Homme est intransigeant avec autrui ; or il faut savoir se montrer indulgent avec ses semblables. Chapitre XII Des jugements 119 remarques Les jugements sont souvent faux, voire ridicules, et sont basĂ©s sur ce qui semble et non ce qui est ; car il n’y a pas nĂ©cessairement de lien de causalitĂ© entre la faute Ă  priori et le jugement Ă  posteriori. Chapitre XIII De la mode 31 remarques L’Homme se laisse souvent influencer par la mode et se perd dans des considĂ©rations superficielles parce qu’elle est Ă©phĂ©mĂšre et capricieuse. L’Homme se ridiculise en suivant ses fantaisies. Chapitre XIV De quelques usages 73 remarques Selon La BruyĂšre, les usages et les coutumes, qu’ils soient sociaux, religieux ou familiaux, sont artificiels et complexifient, voire entravent, les relations humaines. Chapitre XV De la chaire 30 remarques La BruyĂšre critique l’oralitĂ© de certains prĂ©dicateurs chrĂ©tiens qui sont dĂ©mesurĂ©ment Ă©loquents et s’enorgueillissent de leur rhĂ©torique. Ils devraient prĂȘcher plus simplement afin d’ĂȘtre, au moins, compris par l’assemblĂ©e. Chapitre XVI Des esprits forts 50 remarques La BruyĂšre affirme sa croyance en Dieu et dĂ©nonce les impies, les esprits faibles qui nient Dieu et l’ñme. Notre pensĂ©, immatĂ©rielle et insaisissable, est la preuve de notre spiritualitĂ©.
Exempledissertation sur le théùtre. Tableau de dissertation. Les Fleurs du Mal, Baudelaire, 1857 . more_vertical. PoÚmes de Baudelaire serpent qui danse et Crépuscule du matin. PoÚmes de Baudelaire serpent qui danse et Crépuscule du matin . more_vertical. PoÚme La vie antérieure de Baudelaire. PoÚme La vie antérieure de Baudelaire. more_vertical. Tableau La vie antérieure.
PREMIER SUJETLES GRANDES LIGNES DU PLANPLAN DÉTAILLÉDEUXIÈME SUJETLES GRANDES LIGNES DU PLANPLAN DÉTAILLÉSUJETS COMPLÉMENTAIRES PREMIER SUJET Sujet 1 DĂ©velopper ce jugement de Jules LemaĂźtre sur Les CaractĂšres Les ciselures du style n’empĂȘchent point l’Ɠuvre de La BruyĂšre d’ĂȘtre impitoyable et triste. » Rennes LES GRANDES LIGNES DU PLAN Cherchons dans la citation l’esquisse d’un plan. Il s’agit d’isoler dans la continuitĂ© d’une phrase plusieurs idĂ©es en nous arrĂȘtant sur les mots essentiels. Je relĂšve ciselures du style » et je traduis le style est le rĂ©sultat d’un effort minutieux qui vise Ă  l’effet ; je note ensuite Ɠuvre impitoyable et triste ». AprĂšs le jugement sur la forme, le jugement sur le fond une peinture sans indulgence. VoilĂ  mes deux parties. Les sous-parties, je puis dĂ©jĂ  entrevoir leurs Ă©tiquettes. Dans la forme », on Ă©tudie successivement le choix des mots et le mouvement de la phrase. Pour le fond, je sais que le titre de l’ouvrage est Les CaractĂšres ou les MƓurs de ce siĂšcle. Je sais aussi que pour un Classique la peinture de son temps s’élargit en une peinture de l’homme Ă©ternel. Mais, encore une fois, ce plan en deux parties comportant chacune deux sous-parties est fait pour orienter les recherches Ă  travers les textes. Selon ce que je vais dĂ©couvrir, je serai peut-ĂȘtre amenĂ© Ă  supprimer tel point, Ă  donner beaucoup d’importance Ă  tel autre. Un plan de recherches n’est pas un plan dĂ©finitif. LECTURES — Analyser quelques portraits par exemple Giton et PhĂ©don, MĂ©nalque chap. 11, Arrias chap. 5, et lire attentivement le chapitre 11 dans son ensemble. PLAN DÉTAILLÉ Introduction Ce qui frappe dĂšs l’abord dans Les CaractĂšres, c’est le style oĂč l’on sent peut-ĂȘtre un peu trop que l’art est le rĂ©sultat d’un effort minutieux qui ne laisse rien au hasard. Mais le brillant et le pittoresque du style ne sauraient, faire illusion. Sous l’alacritĂ© de la phrase et le cliquetis des mots La BruyĂšre dresse un rĂ©quisitoire impitoyable contre la sociĂ©tĂ© de son temps qui s’élargit bientĂŽt en une peinture sans indulgence de l’éternelle humanitĂ©. C’est en ce sens que Jules LemaĂźtre a pu dire Les ciselures du style n’empĂȘchent pas l’Ɠuvre de La BruyĂšre d’ĂȘtre impitoyable et triste. » I. Le style de La BruyĂšre est ciselĂ© Son art n’est pas suprĂȘme, car il se voit et se sent, comme l’a dit Sainte-Beuve. On y sent moins le rĂ©sultat d’une heureuse rencontre entre la pensĂ©e et l’expression que la recherche heureuse mais minutieuse de l’effet. A. — LE VOCABULAIRE. Il vise Ă  la couleur et Ă  la vigueur, par l’emploi a des mots techniques. Il parle de cordiaux », de Juleps » et Ă©numĂšre dans l’amateur de tulipes toutes les variĂ©tĂ©s de tulipes ;b des mots archaĂŻques, comme dru » et recru », empruntĂ©s Ă  la langue du XVIe siĂšcle ;c des mots triviaux il n’hĂ©site pas Ă  dire d’un de ses personnages Il s’est crevĂ© Ă  me suivre » ;d des mots concrets pour traduire une idĂ©e qui s’exprimerait naturellement d’une maniĂšre abstraite On bĂątit dans la vieillesse ; on meurt quand on est aux peintres et aux vitriers », pour exprimer le moment oĂč la maison s’achĂšve. B. — LA PHRASE. Elle traduit la mĂȘme recherche de l’effet a Ă  l’intĂ©rieur des membres de phrase. Le choix du qualificatif Ă  effet, les alliances de mots, ce souci d’échapper aux formules toutes faites, aux clichĂ©s, les Ă©numĂ©rations oĂč se glisse un mot qu’on n’attendait pas, traduisent un dĂ©sir de provoquer la surprise, qui va parfois jusqu’au calembour exposer Ă  la fortune du dĂ© la sienne propre »; la mĂ©taphore et la comparaison, qui vont parfois au mauvais goĂ»t Il faut juger les femmes depuis la chaussure jusqu’à la coiffure, exclusivement, Ă  peu prĂšs comme on mesure le poisson entre tĂȘte et queue » ; b d’un membre de phrase Ă  l’autre. TantĂŽt la symĂ©trie Ă©troite entre deux membres de phrase qui traduisent la servilitĂ© avec laquelle chacun rĂšgle son allure sur Giton avec un temps de retard Il s’arrĂȘte et l’on s’arrĂȘte ». TantĂŽt l’opposition, au contraire, entre un membre de phrase ou une sĂ©rie de membres de phrase assez longs et la formule sĂšche, faite de monosyllabes, Ă  laquelle il aboutit Il est pauvre » ou Il est riche ». TantĂŽt encore la reprise de mots identiques en tĂȘte de plusieurs membres de phrase successifs— ou Ă  une place symĂ©trique dans chacun de ces membres de phrase Arrias a tout vu, tout lu » ; c d’un dĂ©veloppement Ă  l’autre. Les maximes s’expriment tantĂŽt sous la forme d’une interrogation, d’une exclamation, d’une apostrophe, d’un conseil, d’un dĂ©veloppement oratoire. II. Pourtant la peinture que ce style met en valeur est impitoyable et triste A. — LA PEINTURE SOCIALE EST IMPITOYABLE ET TRISTE. a Les financiers, dont l’influence est croissante dans la seconde moitiĂ© du XVIIe siĂšcle. Partis de rien, ils font la loi grĂące Ă  leur fortune les courtisans briguent la main de leur fille. Ils sont sans scrupules comme sans pitiĂ© tel ce Champagne qui sans hĂ©sitation signe un ordre qu’on lui prĂ©sente qui ĂŽterait le pain Ă  toute une province si l’on n’y remĂ©diait ». Ce sont des parvenus qui Ă  poids d’or s’arrogent les plus grands noms » et les terres les mieux titrĂ©es avec leurs chĂąteaux et leurs maisons antiques ». b La Cour et les Grands qui se prosternent devant le Roi et qui quĂȘtent servilement ses bonnes grĂąces orgueilleux et malfaisants, inintelligents et paresseux, ils se dĂ©tournent des affaires publiques et laissent prendre leur place auprĂšs du prince par des citoyens sages et instruits qu’ils mĂ©prisaient. Joueurs et dĂ©bauchĂ©s, fĂ©roces dans leurs rivalitĂ©s et cachant sous la politesse des maniĂšres cette fĂ©rocitĂ©. c La bourgeoisie, grisĂ©e par l’importance de plus en plus grande qu’elle prend dans la sociĂ©tĂ©, commence Ă  abandonner ses solides vertus bourgeoises pour copier la Cour. Les Crispins se cotisent pour avoir un Ă©quipage. Les Sanions Ă©talent partout leurs armoiries, oubliant des gens qui ont connu leur pĂšre, simple boutiquier. d Le peuple et en particulier les paysans qui ressemblent aux animaux par l’aspect, par la condition, attachĂ©s qu’ils sont Ă  la terre, par leurs travaux, par leur mode de vie, par la façon dont on les traite on oublie presque qu’ils sont des hommes. B. — LA PEINTURE MORALE EST IMPITOYABLE ET TRISTE. Les hommes ne gardent jamais le sens de la mesure les goĂ»ts, les distractions deviennent des manies qui absorbent l’homme tout entier et font que rien ne le touche plus de ce qui est Ă©tranger Ă  sa manie l’amateur d’oiseaux, l’amateur de tulipes. C’est que l’homme est futile chapitre De l’Homme », no 3, inconstant mĂȘme chapitre, no 6, inconsĂ©quent, no 10. La raison est impuissante Ă  tous les Ăąges de la vie no 49. Les sentiments chap. Du CƓur » ne manifestent pas le plus souvent un besoin de se dĂ©vouer, mais sont le prĂ©texte d’ñpres batailles d’orgueil, d’égoĂŻsme ou de jalousie. Au reste tout n’est qu’égoĂŻsme pour La BruyĂšre sauf peut-ĂȘtre l’amitiĂ©. Conclusion On voit donc qu’en dĂ©pit des brillantes qualitĂ©s du style l’impression qui se dĂ©gage des CaractĂšres reste impitoyable et triste. Et la verve de l’écrivain, bien loin de corriger cette expression d’amertume, la fixe au contraire dans l’esprit du lecteur Ă  l’aide de pointes cruelles et de formules impĂ©rissables. REMARQUES 1. La richesse du sujet n’a pas permis de dĂ©velopper ici tous les exemples. Ils ne sont le plus souvent qu’indiquĂ©s. Il reste que dans une dissertation vous devez toujours appuyer vos affirmations d’exemples dĂ©veloppĂ©s. Pour tirer tout le profit dĂ©sirable de ce plan, il convient de vous reporter aux exemples dont la rĂ©fĂ©rence est indiquĂ©e et d’en fixer au moins quelques-uns dans votre Est-il besoin de vous rappeler que l’Introduction explique le contenu de la citation avant de la transcrire et que, naturellement, elle utilise Ă  cet effet la traduction » que vous aviez faite des termes essentiels de cette citation ? Cf. Les grandes lignes du plan », en haut de l’article.3. La Ire partie traite, Ă  propos de La BruyĂšre, un problĂšme technique essentiel celui de la forme. Je retiens qu’un vocabulaire emprunte volontiers sa couleur aux termes techniques, archaĂŻques et au langage familier. Toutefois, reportez-vous au deuxiĂšme sujet sur Ronsard et cherchez s’il puise exactement aux mĂȘmes sources la valeur pittoresque de sa langue. Oui, pour l’essentiel. Mais il n’emploie pas, par exemple, les mots familiers. Donc il est utile de retenir, Ă  propos de chaque sujet, des notions gĂ©nĂ©rales. Mais il ne faut pas qu’elles deviennent des idĂ©es toutes faites que l’on plaquera sans adaptation et sans discernement sur chaque cas la mĂȘme maniĂšre, vous pouvez dĂ©gager de cette partie certains procĂ©dĂ©s concernant la recherche de l’effet » dans la phrase. Vous en tirerez profit par la suite — si vous ĂȘtes circonspect. DEUXIÈME SUJET Sujet 2 Comment vous expliquez-vous le succĂšs que connurent en leur temps Les caractĂšres de La BruyĂšre ? Paris, Rennes LES GRANDES LIGNES DU PLAN Un Ă©cueil Ă  Ă©viter faire tourner la dissertation Ă  un Ă©loge dans l’absolu des CaractĂšres. L’estime que des gĂ©nĂ©rations successives de gens de goĂ»t s’accordent Ă  tĂ©moigner Ă  une ƒuvre, plusieurs siĂšcles aprĂšs la mort de son auteur, se fonde sur des mĂ©rites profonds et essentiels. Il n’en est pas ainsi de la faveur qui s’attache Ă  un ouvrage au moment de sa publication. Trop souvent cet engouement est dĂ» Ă  des motifs plus extĂ©rieurs et plus futiles succĂšs de scandale, conformitĂ© aux goĂ»ts et Ă  la mode littĂ©raire du temps, parfum de nouveautĂ©. C’est donc dans ce sens que nous allons orienter nos recherches. LECTURES — Voir, dans Les CaractĂšres, essentiellement les chapitres De la Ville » et De la Cour ». PLAN DÉTAILLÉ Introduction Le succĂšs des CaractĂšres fut dĂšs leur publication considĂ©rable et trois Ă©ditions furent Ă©puisĂ©es en moins d’un an. Les gens du temps s’y jetaient pour y dĂ©couvrir non sans rancƓur une critique acerbe de leur propre personne ou de la classe sociale Ă  laquelle ils appartenaient. Les autres y trouvaient, outre le malin plaisir de voir Ă©gratigner autrui, l’agrĂ©ment plus dĂ©sintĂ©ressĂ© et plus profond d’une Ɠuvre qui, empruntant les genres en vogue, traitait des thĂšmes d’actualitĂ© sous une forme aimable et attrayante. C’est en ce sens que M. de MalĂ©zieu avait pu Ă©crire Ă  La BruyĂšre VoilĂ  de quoi vous attirer beaucoup de lecteurs et beaucoup d’ennemis. » I. Les personnalitĂ©s Ainsi le succĂšs immĂ©diat des CaractĂšres s’explique d’abord par les attaques personnelles qu’y pouvaient dĂ©couvrir les contemporains. Nombreux sont en effet ceux qui pouvaient se retrouver campĂ©s dans les portraits, si l’on en croit les clĂ©s » qui circulaient alors. Pour un CondĂ© qui pouvait avec complaisance, en dĂ©pit de son immense orgueil, se retrouver dans le portrait d’Émile, combien de victimes dans ces esquisses prises sur le vif ! Il est peu probable que Mme de Montespan ait retrouvĂ© sans dĂ©plaisir dans le portrait d’IrĂšne ses prĂ©occupations de malade demi-imaginaire, son goĂ»t pour les remĂšdes trop compliquĂ©s, ses frĂ©quentations trop complaisantes des sommitĂ©s mĂ©dicales et aussi le fait qu’elle ne pensait pas que pour se guĂ©rir il lui suffisait de faire appel Ă  la simple hygiĂšne et au simple bon sens. M. de Brancas devait aussi retrouver avec acrimonie le rĂ©cit encore aggravĂ© de ses distractions Ă  la Cour. Et nous ne parlons ni de Fontenelle, portraiturĂ© dans Cydias, ni de Gnathon, qui Ă©tait l’abbĂ© Danse, Ă  moins qu’il ne fĂ»t le marquis de LĂ©vy-Girardin. La liste en est inĂ©puisable. Outre ce succĂšs dĂ» Ă  des attaques personnelles, les CaractĂšres connaissaient un autre succĂšs plus large dĂ» au fait que les dĂ©fauts des classes sociales du temps s’y retrouvaient reprĂ©sentĂ©s. Les bourgeois voyaient avec malignitĂ© la caricature des Grands, prosternĂ©s devant le Roi et quĂȘtant servilement ses bonnes grĂąces, joueurs et dĂ©bauchĂ©s par surcroĂźt, fĂ©roces dans leurs rivalitĂ©s et cachant cette fĂ©rocitĂ© sous la politesse affectĂ©e des maniĂšres. Les Grands Ă  leur tour se gaussaient Ă  voir la peinture des bourgeois s’ingĂ©niant Ă  copier la Cour les Crispins qui se cotisent pour avoir un Ă©quipage ; les Sanions Ă©talant partout leurs armoiries et ignorant les gens qui ont connu leur pĂšre, un simple boutiquier. Mais les deux classes sociales s’accordent dans la haine fĂ©roce qu’elles Ă©prouvent contre les financiers et leur haine se satisfait Ă  voir la peinture de ces gens sans pitiĂ© qui font la loi grĂące Ă  leur fortune, tel ce Champagne qui sans hĂ©sitation signe un ordre qu’on lui prĂ©sente, qui ĂŽterait le pain Ă  toute une province si l’on n’y remĂ©diait », et s’arrogent les plus grands noms » et les terres les mieux titrĂ©es avec leurs chĂąteaux et leurs maisons antiques ». III. La vogue des genres dont s’inspire La BruyĂšre Il y a plus. Les CaractĂšres trouvaient un nouvel Ă©lĂ©ment de faveur dans le genre mĂȘme sous lequel ils se prĂ©sentaient au public et qu’annonçait le titre. C’est sous la forme des maximes et des portraits que se prĂ©sentaient les CaractĂšres. Deux genres en vogue s’il en fut les portraits fleurissaient dans les salons, notamment dans celui de Mlle de ScudĂ©ry, et SegrĂ© put sans effort rassembler en un volume, La Galerie des portraits, tous ceux qui s’y composĂšrent. Ils fleurissent aussi dans les Ɠuvres les mĂ©moires du cardinal de Retz, celles de Mme de Motteville donnent le portrait d’Anne d’Autriche. La Rochefoucauld et Retz composaient chacun de leur cĂŽtĂ© le portrait l’un de l’autre. De ce goĂ»t universel des portraits, la comĂ©die de MoliĂšre, fidĂšle mĂ©moire du temps, suffirait Ă  rendre tĂ©moignage. La scĂšne des portraits du Misanthrope, les portraits que l’on rencontre ça et lĂ  au fil des PrĂ©cieuses ridicules en font foi. La parodie des portraits ne manque mĂȘme pas Ă  l’époque et l’on sait que la parodie est moins la rançon d’une mode que sa consĂ©cration. SegrĂ© nous transmet le portrait-charge de Mme de la GrenouillĂšre et Boileau celui de Tisiphone. On pourrait montrer de la mĂȘme maniĂšre la vogue que connaissaient aussi les maximes, dans le salon de Mme de SablĂ© dont les pensĂ©es et les rĂ©flexions ont Ă©tĂ© publiĂ©es par l’abbĂ© Dailly. Le chevalier de MĂ©rĂ© publia lui aussi un recueil de maximes et tout le monde connaĂźt celui de La Rochefoucauld. IV. L’agrĂ©ment de la forme A. — COMPOSITION. AgrĂ©ables aux contemporains par les genres qu’ils empruntaient, Les CaractĂšres leur plaisaient aussi par la composition lecture facile de chapitres nettement distincts ; variĂ©tĂ© provenant de cette alternance des maximes et des portraits Ă  l’intĂ©rieur de chaque chapitre opposition artistique dans les portraits disposĂ©s en diptyques ou en triptyques ; art de l’ordonnance du dĂ©tail qui, prĂ©sentĂ© souvent comme un rĂ©bus, sollicitait la curiositĂ© du lecteur et exerçait sa sagacitĂ© sur tel ou tel de ces portraits avec un trait final qui illumine l’ensemble. B. — STYLE. Il n’est pas jusqu’au style enfin qui n’était de nature Ă  sĂ©duire le lecteur, tant par ces qualitĂ©s, communes au XVIIe siĂšcle, de prĂ©cision, de sens du mot juste, de probitĂ© de la pensĂ©e et de son expression, que par ces qualitĂ©s nouvelles de vie, de mouvement, de pittoresque et d’imprĂ©vu. Il y avait lĂ  encore un parfum de nouveautĂ© qui forçait le succĂšs. Conclusion Ainsi l’Ɠuvre de La BruyĂšre justifie Ă  l’examen la vogue dont elle fut l’objet. Elle flattait les goĂ»ts du temps en mĂȘme temps qu’elle sĂ©duisait par sa nouveautĂ© ; mais la vogue est chose passagĂšre et ce qui consacre une Ɠuvre c’est sa pĂ©rennitĂ©. L’ambition de Stendhal Ă©tait d’ĂȘtre lu dans les siĂšcles Ă  venir. La BruyĂšre a pleinement rĂ©alisĂ© pour son cette ambition. Les CaractĂšres sont une de ces Ɠuvres privilĂ©giĂ©es qui emportent Ă  la fois les suffrages des contemporains et de la postĂ©ritĂ©. REMARQUES IdĂ©es et exemples seule, la IVe partie L’agrĂ©ment de la forme » n’est pas illustrĂ©e d’exemples prĂ©cis. Il vous est facile de combler cette lacune Ă  l’aide des Ă©lĂ©ments fournis par le sujet faut-il rappeler comment on doit tirer parti des exemples il s’agit en tous les cas de mettre en valeur tous les dĂ©tails qui peuvent Ă©clairer la dĂ©monstration. Ainsi reportez-vous Ă  la Ire partie chacun des ridicules communs Ă  IrĂšne et Ă  son modĂšle, Mme de Montespan, se trouve Ă©noncĂ©, puisque c’est grĂące Ă  la somme de ces correspondances que l’on peut donner la clĂ© » du portrait. Mais le travail reste Ă  faire pour CondĂ©-Émile, Fontenelle Cydias, etc
 C’est pour vous une excellente occasion d’apprendre Ă  Ă©toffer un paragraphe en dĂ©veloppant ces exemples dans le sens indiquĂ©. SUJETS COMPLÉMENTAIRES Sujet 3 ApprĂ©ciez ce mot de M. de MalĂ©zieu Ă  La BruyĂšre dont il venait de lire Les caractĂšres VoilĂ  de quoi vous attirer beaucoup de lecteurs et beaucoup d’ennemis. » Lyon Sujet voisin du deuxiĂšme sujet traitĂ©, voir en haut de l’article. Mais la citation appelle une organisation diffĂ©rente I. Beaucoup de lecteurs. Cf. IIIe et IVe parties a La vogue des genres dont s’inspire La BruyĂšre ; b l’agrĂ©ment de la Beaucoup d’ennemis a la peinture satirique des classes sociales ; b la peinture peu flattĂ©e d’un certain nombre d’individus qui ne pouvaient manquer de se reconnaĂźtre. Sujet 4 Taine Ă©crit Nous avons vu dans La BruyĂšre un Ă©loge du peuple, des rĂ©clamations en faveur des pauvres, une satire amĂšre contre l’inĂ©galitĂ© des conditions de fortune, bref les sentiments qu’on appelle aujourd’hui dĂ©mocratiques. » Que pensez-vous de ce jugement ? Caen Pour la matiĂšre de la dissertation on se reportera au premier sujet traitĂ©, IIe partie voir en haut ainsi qu’au deuxiĂšme sujet, IIe partie voir en haut.I. ApretĂ© de la peinture Cette peinture n’est pas celle d’un rĂ©volutionnaire, mais celle d’un moraliste. Il vise Ă  rĂ©former les hommes non la sociĂ©tĂ©. Homme du XVIIe siĂšcle, il est trop bien enchainĂ© lui-mĂȘme Ă  sa place dans la hiĂ©rarchie sociale pour croire qu’il fĂ»t jamais possible de la remanier de fond en comble » PrĂ©vost-Paradol. Religieux, il estime que cette hiĂ©rarchie sociale est l’Ɠuvre de Dieu et que ces inĂ©galitĂ©s seront rĂ©parĂ©es dans un monde meilleur. Ils'agit d'une Ă©tude linĂ©aire extrait du chapitre VII "De la ville" Ă  la remarque 4 de l'oeuvre "Les CaractĂšres ou moeurs de ce siĂšcle" rĂ©digĂ©e en 1688 par La BruyĂšre et s’inscrivant dans le parcours "la comĂ©die sociale". Cette fiche contient une introduction, l’analyse linĂ©aire sous forme d’un tableau avec titres des parties et des sous parties et une conclusion avec ouverture.
J’ai dĂ©cidĂ© de lire ce livre parce que plusieurs citations de La BruyĂšre m’avaient frappĂ©es par la qualitĂ© de la langue que l’on pouvait y lire. Et en dĂ©couvrant l’histoire de ce livre, on ne peut qu’avoir envie de s’y plonger La BruyĂšre, aprĂšs avoir traduit l’ouvrage CaractĂšres » du grec ThĂ©ophraste, y ajoute pas moins de 420 maximes il a mis 17 ans Ă  les Ă©crire, et puis passe le reste de sa vie Ă  faire des mises Ă  jour. Pour la derniĂšre Ă©dition la neuviĂšme, qui est publiĂ©e de maniĂšre posthume, il n’y a pas moins de 1200 Ă©lĂ©ments maximes, rĂ©flexions, portraits qui prennent place dans 16 chapitres. C’est le seul ouvrage de La BruyĂšre. Et c’est un livre incontournable pour dĂ©couvrir Ă  la fois l’esprit et le style du XVIIĂšme en France. Etudes de mƓurs Le sous-titre du livre, Ă  juste titre, est Les MƓurs de ce siĂšcle ». La BruyĂšre en effet, discute, dissĂšque, analyse, critique, loue, admire une seule chose, qui est sa matiĂšre les comportements de ses semblables. Et il les regarde en moraliste. Son programme est explicite Je rends au public ce qu’il m’a prĂȘtĂ© ; j’ai empruntĂ© de lui la matiĂšre de cet ouvrage il est juste que, l’ayant achevĂ© avec toute l’attention pour la vĂ©ritĂ© dont je suis capable, et qu’il mĂ©rite de moi, je lui en fasse la restitution. Il peut regarder avec loisir ce portrait que j’ai fait de lui d’aprĂšs nature, et s’il se connaĂźt quelques-uns des dĂ©fauts que je touche, s’en corriger. C’est l’unique fin que l’on doit se proposer en Ă©crivant, et le succĂšs aussi que l’on doit moins se promettre ; mais comme les hommes ne se dĂ©goĂ»tent point du vice, il ne faut pas aussi se lasser de leur reprocher ils seraient peut-ĂȘtre pires, s’ils venaient Ă  manquer de censeurs ou de critiques ; c’est ce qui fait que l’on prĂȘche et que l’on Ă©crit. L’orateur et l’écrivain ne sauraient vaincre la joie qu’ils ont d’ĂȘtre applaudis ; mais ils devraient rougir d’eux-mĂȘmes s’ils n’avaient cherchĂ© par leurs discours ou par leurs Ă©crits que des Ă©loges ; outre que l’approbation la plus sĂ»re et la moins Ă©quivoque est le changement de mƓurs et la rĂ©formation de ceux qui les lisent ou qui les Ă©coutent. On ne doit parler, on ne doit Ă©crire que pour l’instruction ; et s’il arrive que l’on plaise, il ne faut pas nĂ©anmoins s’en repentir, si cela sert Ă  insinuer et Ă  faire recevoir les vĂ©ritĂ©s qui doivent instruire. Brillant et 
 moderne La lecture des CaractĂšres est facile, car le style est brillant. Certaines pensĂ©es surprennent par leur modernitĂ©, d’autres paraissent plus datĂ©es. Toutes mĂ©ritent lecture, par le tĂ©moignage qu’elles reprĂ©sentent d’une Ă©poque. J’en suis Ă  la moitiĂ© des CaractĂšres. C’est un livre de chevet parfait on peut aisĂ©ment le prendre, lire quelques passages, puis le refermer le temps de lire un autre ouvrage. On pourrait dire, s’il fallait faire une lĂ©gĂšre critique, que La BruyĂšre peut parfois, c’est probablement un trait de l’époque, se laisser emporter, par amour de la forme et du style, dans des pensĂ©es dont l’esthĂ©tique formelle indĂ©niable masque Ă  peine la faiblesse logique. Mais il reste, la plupart du temps, d’une grande intelligence des rapports humains, et un trĂšs fin observateur des comportements. La BruyĂšre, sociologue avant l’heure, porte un regard rĂ©flexif sur toute chose, autant sur les faits qu’il observe que sur son propre travail, et il est Ă  ce titre un auteur moderne le fait mĂȘme de mĂȘler style et propos, langage et raisonnement, a Ă©tĂ© analysĂ© par Roland Barthes comme une marque de prise de recul critique par rapport aux idĂ©es, aux intrications de la forme et du fond, propre Ă  la modernitĂ©. Pour La BruyĂšre, ĂȘtre Ă©crivain, c’est croire qu’en un certain sens le fond dĂ©pend de la forme, et qu’en travaillant et modifiant les structures de la forme, on finit par produire une intelligibilitĂ© particuliĂšre des choses, une dĂ©coupe originale du rĂ©el, bref un sens nouveau le langage est Ă  lui tout seul une idĂ©ologie.Roland Barthes 5 1 vote Évaluation de l'article
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dissertation sur les caractĂšres de la bruyĂšre