LePianiste (The Pianist) est un film franco-polonais rĂ©alisĂ© par Roman Polanski, sorti en 2002. Il est adaptĂ© du roman autobiographique de WƂadysƂaw Szpilman. Le film raconte l'histoire vraie du pianiste juif polonais (WƂadysƂaw Szpilman), issu d'une famille modeste. L'histoire se dĂ©roule Ă  Varsovie pendant la Seconde Guerre mondiale. Lorsque les nazis s'emparent de la ville, ils
Oscar Peterson 1925-
2007 Photo by FPG/Getty Images Lorsque Oscar Peterson est mort, il a reçu le genre de nĂ©crologies Ă  plusieurs colonnes qui sont gĂ©nĂ©ralement rĂ©servĂ©es aux vedettes du spectacle, pas aux musiciens de jazz. Mais il Ă©tait une sorte de jazzman spĂ©cial, un phĂ©nomĂšne pianistique qui a passĂ© sa longue carriĂšre Ă  bestriding la culture grand public, aussi Ă  l’aise dans un club que dans l’Albert Hall. La clĂ© la plus Ă©vidente de sa renommĂ©e Ă©tait sa technique Ă©tonnante, une facilitĂ© impressionnante rare dans le jazz, mais que Peterson considĂ©rait simplement comme une mesure de sincĂ©ritĂ©. Comme il l’a dit un jour, l’idĂ©e gĂ©nĂ©rale du jazz est que si vous pensez Ă  une phrase, vous devez ĂȘtre capable de la jouer ». Il n’avait aucune patience pour les tĂątonnements Ă  moitiĂ© articulĂ©s, et son esprit vif Ă©tait assorti de ses doigts rapides. Les leçons classiques ont commencĂ© trĂšs tĂŽt dans sa ville natale de MontrĂ©al, avec un professeur qui avait Ă©tudiĂ© avec un Ă©lĂšve de Liszt, Ă  qui il voyait une ressemblance dans le jeune Peterson. En 1949, Ă  l’ñge de 24 ans, Peterson a fait des dĂ©buts sensationnels aux États-Unis, faisant salle comble lors d’un concert de Jazz at the Philharmonic JATP Ă  New York. Le fondateur du JATP, Norman Granz, devient son mentor, et la carriĂšre de la star dĂ©colle, accompagnant de nombreuses lĂ©gendes du jazz et dirigeant ses propres groupes. Il Ă©largit son partenariat avec le bassiste Ray Brown pour crĂ©er deux trios, le premier avec le guitariste Herb Ellis, qui sera remplacĂ© en 1958 par le batteur Ed Thigpen. Mais le pianiste avait ses dĂ©tracteurs, qui lui en voulaient pour son accomplissement pour certains, ses cascades de notes semblaient superficielles, comparĂ©es Ă  la franchise cinglante de Thelonious Monk, par exemple. Mais son accomplissement Ă©tait rĂ©el, une expression authentique de son amour du jazz et de la performance. Il Ă©tait un grand communicateur, et son sens de la joie ainsi que ses dons lui ont valu un public de millions de personnes, ainsi que le respect et l’admiration de ses pairs. Bien que sa mauvaise santĂ© – notamment une attaque cĂ©rĂ©brale en 1993 – l’ait ralenti, il a continuĂ© Ă  ravir ses fans jusqu’à prĂšs de sa mort, Ă  83 ans. Et il y a beaucoup de plaisir dans des enregistrements tels que Night Train, un Ă©ventail de blues et de standards des annĂ©es 1960. Lorsque Peterson secoue le piano avec un chorus de trĂ©molos tonitruants Ă  double poing, on peut se dire » Eh bien oui ! c’est peut-ĂȘtre la façon dont Liszt jouerait du jazz’ Michel Petrucciani 1962-1999 Photo de Fredrich Cantor/Redferns Une photographie de Michel Petrucciani dans le New Grove Dictionary of Jazz le montre portĂ© par le saxophoniste Charles Lloyd. En fait, les musiciens du circuit des festivals se disputaient l’honneur de porter le pianiste sur la scĂšne. La maladie congĂ©nitale – ostĂ©ogenĂšse imparfaite, ou os fragiles » – qui a retardĂ© sa croissance et limitĂ© ses mouvements a rendu son talent d’autant plus remarquable, et Petrucciani lui-mĂȘme un objet d’émerveillement et d’admiration pour les joueurs et les auditeurs du monde entier. Sa personnalitĂ© Ă©tait aussi unique que ses capacitĂ©s. NĂ© dans une famille franco-italienne de musiciens, il annonce Ă  quatre ans qu’il veut jouer du piano, aprĂšs avoir vu Duke Ellington Ă  la tĂ©lĂ©vision. On lui a refilĂ© un instrument jouet, que le bambin a cassĂ©, et un piano correct, bien que dĂ©crĂ©pit, est apparu, adaptĂ© pour qu’il puisse atteindre les pĂ©dales. Une formation classique a suivi, mais le jazz Ă©tait sa passion dominante. Faisant ses dĂ©buts professionnels Ă  13 ans, il a rapidement attirĂ© l’attention internationale. Tout soupçon de scepticisme face Ă  son apparence peu avenante disparaĂźt dĂšs qu’il s’assoit et joue, et une vague de soutien de haut niveau l’emmĂšne de Paris Ă  New York et au-delĂ . Sa carriĂšre de globe-trotter s’est poursuivie jusqu’en 1999, date Ă  laquelle il est mort d’une pneumonie Ă  seulement 36 ans. A aucun moment il n’a fait commerce de son handicap. La musique Ă©tait tout ce qui comptait, et il la poursuivait avec panache. Un tĂ©moignage du charisme de Petrucciani est l’enregistrement complet de son dernier concert lors d’une tournĂ©e solo triomphale en Allemagne en 1997. ComposĂ© d’originaux et de standards, il dĂ©montre l’étendue de son inspiration et de sa technique. Jouant sans pause, il crĂ©e des sĂ©quences qui cĂ©lĂšbrent toutes les possibilitĂ©s du piano jazz – des harmonies romantiques d’Ellington Ă  l’impressionnisme de Bill Evans, en passant par les rhapsodies de Keith Jarrett, le bop tranchant de Bud Powell et le pur plaisir d’Erroll Garner. Mais le charme que Petrucciani jette est tout Ă  fait personnel, tout comme sa relation remarquable avec son public. Ceux-ci sont visiblement enchantĂ©s, suspendus Ă  chaque note, et les remarques spirituelles qu’il leur adresse crĂ©ent une chaleur et une immĂ©diatetĂ© rares dans le jazz. Petrucciani aimait manifestement jouer, et cette occasion cĂ©lĂšbre un gĂ©ant de l’engagement, de la passion et de la joie. Bud Powell 1924-1966 Photo by JP Jazz Archive /Redferns Trop souvent, les initiateurs du bebop ont confirmĂ© le dicton de Scott Fitzgerald selon lequel il n’y a pas de deuxiĂšme acte dans la vie des AmĂ©ricains. Beaucoup d’entre eux, comme Charlie Parker, sont morts jeunes, Ă©puisĂ©s par le mode de vie toxicomane de cette musique. Mais le destin de Bud Powell, qui a eu un impact aussi rĂ©volutionnaire sur le piano que Parker sur le saxophone, est peut-ĂȘtre plus poignant. PersonnalitĂ© timide et recluse, la carriĂšre de Powell a Ă©tĂ© gĂąchĂ©e par un passage Ă  tabac, des sĂ©jours en hĂŽpital psychiatrique, l’alcoolisme et la tuberculose. Au cours de sa derniĂšre dĂ©cennie, son jeu a oscillĂ© entre des Ă©clairs de brillance et une approximation douloureuse et tĂątonnante, jusqu’à sa mort en 1966 Ă  l’ñge de 41 ans. Il n’y a pas eu un seul pianiste de jazz qui n’ait pas portĂ© l’empreinte de sa crĂ©ativitĂ© ardente. Il a posĂ© Ă  la fois les termes du style moderne du clavier et, Ă  son apogĂ©e, un standard de performance presque terrifiant. Un solo de piano de Powell n’était pas tant jouĂ© que dĂ©chaĂźnĂ©, son Ă©lan combinant une imagination Ă©blouissante et une luciditĂ© technique Ă©tonnante. Ses prouesses up-tempo Ă©taient Ă©tonnantes, alors que sa main droite envoyait des lignes tournoyer sur le clavier, avec des riffs et des Ă©clats de mĂ©lodie ponctuĂ©s par sa gauche. Cette virtuositĂ© linĂ©aire non-stop est devenue la marque du piano bebop, mais ce qui le rendait unique Ă©tait sa variĂ©tĂ© d’accent et de nuance. Ce n’était pas un flot mĂ©canique de croches, mais un torrent d’idĂ©es – accompagnĂ© des gĂ©missements du pianiste, comme pour reflĂ©ter l’intensitĂ© de son inspiration. Et ses ballades n’étaient pas moins chargĂ©es, bien que plus luxuriantes et rhapsodiques, traduisant une immersion en transe dans son instrument. Toutes ces qualitĂ©s illuminent Tempus Fugue-It, un Properbox bourrĂ© de Powell vintage. DĂšs le dĂ©but, il est au centre de l’attention, et son travail ultĂ©rieur avec Charlie Parker et Sonny Rollins rend justice Ă  ses dons. Son invention est illustrĂ©e par deux prises de Fine and Dandy » rĂ©alisĂ©es Ă  quelques minutes d’intervalle, associant Powell et le saxophoniste tĂ©nor Sonny Stitt. Insensible au tempo foudroyant, Powell propose Ă  chaque fois des solos tout aussi Ă©tonnants. Ses performances en trio sont plus remarquables, transformant des standards Ă©culĂ©s comme Indiana’ en rĂ©vĂ©lations flamboyantes. De telles rĂ©alisations sont ce que Bill Evans, l’un de ses hĂ©ritiers, avait en tĂȘte lorsqu’il dĂ©clarait que la perspicacitĂ©et le talent de Powell Ă©taient inĂ©galĂ©s dans le hard-core, le vrai jazz ». Sun Ra 1914-1993 Photo d’Andrew Putler/Redferns En jazz, l’individualitĂ© fait partie de la description du poste, mais Sun Ra l’a portĂ©e Ă  un tout autre niveau. Une autre dimension, en fait, puisque le pianiste-compositeur-prophĂšte prĂ©tendait ne pas ĂȘtre nĂ© sur Terre du tout, mais ĂȘtre » arrivĂ© » de Saturne, tĂ©lĂ©portĂ© par » le MaĂźtre-CrĂ©ateur de l’univers » pour sauver le monde du chaos grĂące Ă  sa musique. Sans surprise, de nombreux critiques ont refusĂ© de prendre cela au sĂ©rieux, mais pendant plus de 40 ans, Sun Ra a attirĂ© un public culte avec son » Arkestra , un groupe communautaire de taille variable engagĂ© dans la diffusion de son message. Et si lui et eux ne sont jamais devenus riches, ils ont créé un Ă©norme corpus d’Ɠuvres qui ont jetĂ© un sort Ă©trangement merveilleux, repoussĂ© les frontiĂšres du jazz et swinguĂ© comme des fous. MalgrĂ© ses prĂ©tentions cosmiques, Sun Ra est nĂ© plain Herman Blount Ă  Birmingham, en Alabama, en 1914, dans une famille afro-amĂ©ricaine de condition modeste. Il fait rapidement preuve de dons musicaux et intellectuels remarquables et, Ă  l’ñge de 20 ans, il dirige son propre groupe. Peu de temps aprĂšs, il a une vision de ses origines extraterrestres, Ă  laquelle s’ajoute plus tard une fascination pour l’Égypte ancienne comme source de la culture afro-europĂ©enne. En 1952, il proclame ses vĂ©ritables racines en changeant son nom en Le Sony’r Ra et forme son propre Space Trio, le noyau de son premier Arkestra. Les musiciens Ă©taient attirĂ©s par son charisme, Ă  la fois terre-Ă -terre et lointain, qui mettait leurs esprits et leurs talents Ă  l’épreuve. Un concert de l’Arkestra Ă©tait censĂ© ĂȘtre une brillante extravagance, rĂ©unissant musique, poĂ©sie, théùtre et danse. VĂȘtu de magnifiques robes, de coiffes pailletĂ©es, de masques et de plumages criards, le groupe livrait des compositions de Ra qui cĂ©lĂ©braient l’espace et le temps, la paix et l’espoir, et l’énergie joyeuse. Au fil des annĂ©es, jusqu’à sa mort en 1993, Sun Ra a Ă©tĂ© le pionnier de techniques allant de l’électronique Ă  l’improvisation collective. En mĂȘme temps, le blues et le swing ne sont jamais loin, comme on peut l’entendre sur son album le plus accessible, Jazz in Silhouette. EnregistrĂ© en 1958, il comprend des visions mystiques, des lignes et des couleurs subtiles, des grooves non stop et des solos exaltants. Et nous partageons toute l’expĂ©rience, puisque, selon les mots de Sun Ra, » Vous n’ĂȘtes tous que des instruments, dans ce vaste Arkestra appelĂ© vie . Esbjörn Svensson 1964-2008 Photo de Peter Van Breukelen/Redferns Un concert d’EST Ă©tait un concert de trio de piano pas comme les autres. MenĂ© par le regrettĂ© Esbjörn Svensson, avec le bassiste Dan Berglund et le batteur Magnus Öström, le groupe hypnotisait les clubs et les salles de concert non seulement par son jeu, mais aussi par ses effets spatiaux – Ă©lectronique, jeux de lumiĂšre, fumĂ©e – habituellement associĂ©s au rock de stade. Et leur musique avait le mĂȘme genre d’attrait multiple – enracinĂ©e dans le jazz, mais incorporant des accroches, des grooves et des textures accrocheuses. Pour Svensson, tout cela faisait partie de la volontĂ© de toucher un public aussi large que possible, ce qui explique pourquoi sa mort accidentelle, en 2008 Ă  seulement 44 ans, a Ă©tĂ© un tel choc. Svensson a grandi dans une petite ville de SuĂšde, absorbant la musique classique de sa mĂšre pianiste, le jazz de son pĂšre et le rock et la pop de la culture enivrante des annĂ©es 1960 et 1970. L’inspiration de Thelonious Monk, Keith Jarrett et Chick Corea encadre son horizon pianistique, et il obtient une formation classique au Conservatoire de Stockholm. AprĂšs avoir obtenu son diplĂŽme, travaillĂ© en studio et jouĂ© un peu de bebop, Svensson a lancĂ© le projet EST Esbjörn Svensson Trio avec Öström et Berglund en 1993. AprĂšs des premiers disques compĂ©tents, quelque chose de nouveau est apparu en 1996 avec un disque excentrique d’airs de Monk. En 2000, le CD Good Morning Susie Soho fait d’eux des stars, tant dans les charts pop que jazz. EST Ă©taient des tĂȘtes d’affiche en Europe, en Asie et aux États-Unis. Good Morning Susie Soho reste un bon point de dĂ©part pour apprĂ©cier leur Ă©nergie, leur invention et leur qualitĂ© sans frontiĂšres. Les morceaux englobent les claquements spirituels et rock de la chanson titre, les rĂȘveries chopinesques de Svensson sur » Serenity , le free-bop tranchant comme un rasoir dans » Providence » et l’ambiance tabla-raga de » The Face of Love . On sent dĂ©jĂ  son intĂ©rĂȘt pour la forme dramatique, son souci que chaque morceau raconte une histoire. En effet, pour certains critiques, l’engagement du groupe en faveur de la dramaturgie a nui Ă  son sens de la dĂ©couverte. Pour eux, les performances d’EST semblaient moins relever du son de la surprise » du jazz que de la manipulation super-Ă©motionnelle de la pop. Mais Svensson a dĂ©clarĂ© que le simple fait de jouer du jazz Ă©tait secondaire pour crĂ©er le son EST
 Nous essayons simplement d’aller au cƓur ». Ce cƓur musical palpite sur le dernier double CD du groupe, Live in Hamburg. Art Tatum 1909-1956 Photo by Charles Peterson/Getty Images Il y avait quelque chose de presque mythique Ă  propos d’Art Tatum dĂšs le dĂ©but. Les pianistes qui entendaient ses premiers enregistrements en solo en 1933 supposaient qu’il devait y avoir plus d’une personne qui jouait une virtuositĂ© aussi terrifiante ne pouvait pas venir d’une seule paire de mains. Et pourtant, l’aimable prodige de l’Ohio – virtuellement aveugle de naissance – est rapidement devenu une prĂ©sence familiĂšre, bien qu’encore incroyable, sur la scĂšne new-yorkaise et au-delĂ . Bien que son style soit basĂ© sur la facilitĂ© surpuissante de maĂźtres du stride tels que Fats Waller, Tatum a portĂ© leurs exploits au clavier Ă  un autre niveau, non seulement en termes de dextĂ©ritĂ© digitale, mais aussi dans une maĂźtrise harmonique et rythmique qui produisait des transformations spontanĂ©es d’airs standards. Des sĂ©quences Ă©blouissantes de nouveaux accords et de nouvelles tonalitĂ©s dĂ©fiaient les barres de mesure avant de revenir, avec une prĂ©cision nonchalante, Ă  la structure originale. La maĂźtrise de Tatum Ă©tait universellement reconnue. Lorsqu’il est entrĂ© dans un club oĂč jouait Fats Waller, ce dernier a annoncĂ© » Je joue du piano, mais Dieu est dans la maison ce soir. Et sa rĂ©putation s’étendait au-delĂ  du jazz en entendant Tatum dans un club de la 52e rue, Vladimir Horowitz s’est exclamĂ© Je n’en crois pas mes yeux et mes oreilles ». Tatum Ă©tait essentiellement un musicien de jazz, apprĂ©ciant l’immĂ©diatetĂ© musicale. Il aimait traĂźner dans les clubs aprĂšs les heures de travail, semblant prendre plaisir Ă  arracher des merveilles Ă  des pianos claqueurs, transcendant leurs touches coincĂ©es et leur accordage douteux jusqu’à ce qu’ils brillent comme des grands de concert. Vers la fin de sa vie – qui survient prĂ©maturĂ©ment en 1956 Ă  l’ñge de 47 ans – il a Ă©tĂ© longuement enregistrĂ© dans des conditions de studio scrupuleuses. Mais une paire de sessions heureuses de la mĂȘme pĂ©riode s’est produite au domicile d’un directeur musical hollywoodien et dĂ©vot de Tatum. PubliĂ©es sous la forme d’un coffret de deux CD chez Verve, ces occasions ont constituĂ© un hommage informel. Le son est bon et l’atmosphĂšre compense les quelques imperfections inĂ©vitables dans un enregistrement en direct. Un joyau succĂšde Ă  un autre des morceaux comme Tenderly », Too Marvellous for Words » et Body and Soul » brillent de l’éclat du pianiste. On en sort Ă©bahi, on secoue la tĂȘte et on est enclin Ă  partager l’avis du critique qui a dĂ©clarĂ© Demandez Ă  dix pianistes de nommer le plus grand pianiste de jazz de tous les temps et huit vous diront Art Tatum. Les deux autres se trompent. Cecil Taylor 1929- 2018 Photo par Andrew. Putler/Redferns Il peut sembler Ă©trange d’inclure une entrĂ©e pour un musicien qu’un bon nombre de critiques ne considĂšrent pas du tout comme un musicien de jazz. Mais d’une certaine maniĂšre, c’est ça le jazz – une activitĂ© qui pose des questions, dĂ©fiant les catĂ©gories faciles par la force de son Ă©nergie et de son excitation. Et mĂȘme les auditeurs qui contestent les rĂ©fĂ©rences de Cecil Taylor au jazz ne nieraient pas son intensitĂ© crĂ©ative. Ils protesteraient simplement que ses improvisations furieuses et libres au piano, martelant le clavier avec les doigts, les poings et les avant-bras, n’ayant aucun rapport avec le mĂštre ou la mĂ©lodie et durant souvent bien plus d’une heure, appartiennent Ă  l’avant-garde europĂ©enne et non Ă  la tradition afro-amĂ©ricaine. Mais Taylor lui-mĂȘme a toujours Ă©tĂ© en dĂ©saccord. Bien que formĂ© au conservatoire et possĂ©dant une technique virtuose, il considĂšre le jazz comme une musique noire, sa façon, a-t-il dit un jour, de s’accrocher Ă  la culture nĂšgre ». Sa fascination pour les abstractions rythmiques et harmoniques de Stravinsky et BartĂłk, Dave Brubeck et Lennie Tristano a cĂ©dĂ© la place Ă  la puissance des pianistes afro-amĂ©ricains Ellington, Monk, Horace Silver. Se dĂ©lectant de ce qu’il appelle la physicalitĂ©, la saletĂ©, le mouvement dans l’attaque », le jeune Taylor en fait son affaire. Il considĂ©rait le piano comme une percussion – » 88 tuned drums , son style un amalgame qu’il surnommait » rythme-son-Ă©nergie . Son inspiration ultime Ă©tait la force mĂȘme de la nature » la musique est aussi proche que je peux le devenir d’une montagne, d’un arbre ou d’une riviĂšre . Bien que ce genre de mysticisme puisse sembler bien Ă©loignĂ© du blues et du swing, l’Ɠuvre de Taylor possĂšde sa propre ivresse. Et dans son premier album, Jazz Advance, de 1956, le blues et le swing sont encore manifestes – son trio et son quartet, avec le saxophoniste soprano Steve Lacy, s’attaquent Ă  un programme de Taylor lui-mĂȘme, Monk, Ellington, et mĂȘme Cole Porter. Mais l’approche de Taylor est dĂ©jĂ  unique Ă  couper le souffle. Chaque morceau devient un original de Taylor, recréé par le talent du pianiste pour gĂ©nĂ©rer de nouvelles formes, des solos qui suivent leur propre logique motivique, obliques, asymĂ©triques, encadrĂ©s par la prĂ©cision rythmique et la clartĂ© de son toucher. Sa cohĂ©rence n’est pas de faire tourner des plans ou d’entrer dans un groove. Il creuse sa propre dimension musicale, surprenante et exaltante. Jazz Advance est une introduction idĂ©ale, un prĂ©lude aux envolĂ©es torrentielles qui ont rendu Taylor lĂ©gendaire. San Tracey nĂ© en 1926. Stan Tracey avec Lucky Thompson, et al, au Ronnie Scott’s club, circa 1962Photo by Getty Images Certains joueurs de jazz non amĂ©ricains n’apprĂ©cient guĂšre le pedigree yankee de la musique, estimant que cela fait d’eux des citoyens de seconde zone. Mais le pianiste britannique Stan Tracey est un exemple vibrant de la façon dont n’importe qui peut se sentir chez lui dans le jazz et forger sa propre voix crĂ©ative. En fait, le cas Tracey montre aussi que le jazz peut avoir un impact sur la vie avant mĂȘme d’ĂȘtre identifiĂ© comme du jazz. Grandissant dans un environnement ordinaire, assez quelconque, dans le sud de Londres dans les annĂ©es 1930, le jeune Tracey entend par hasard un disque du groupe Kansas City d’Andy Kirk qui dĂ©cide aussitĂŽt de son destin. Son chemin vers une carriĂšre de jazz Ă  plein temps a Ă©tĂ© tortueux, avec l’accordĂ©on, les trios de fantaisie et le divertissement des troupes pendant la Seconde Guerre mondiale. Mais il jouait du jazz dĂšs qu’il le pouvait et se contentait parfaitement du genre de salaire qui vient en passant le chapeau. Sa rĂ©putation naissante lui apporta de plus grandes rĂ©compenses financiĂšres lorsqu’il rejoignit le groupe populaire de Ted Heath en 1957, jusqu’à ce que son contenu jazz frelatĂ© le contraigne Ă  dĂ©missionner. Cependant, les annĂ©es 60 le trouvent immergĂ© dans le jazz jusqu’aux yeux pendant sept ans, il est le pianiste attitrĂ© du club Ronnie Scott, jouant six longues nuits par semaine, avec souvent le dimanche aprĂšs-midi. D’une certaine maniĂšre, c’est un travail idĂ©al. Tracey a impressionnĂ© des stars amĂ©ricaines de passage, comme le gĂ©ant tĂ©nor Sonny Rollins, qui a dĂ©clarĂ© » Est-ce que quelqu’un ici se rend compte Ă  quel point il est bon ? » Mais les horaires impossibles et les drogues nĂ©cessaires pour les soutenir ont eu raison de lui, jusqu’à ce que la femme de Tracey, Jackie, craignant pour sa survie, le fasse dĂ©missionner. Depuis, il poursuit une carriĂšre de free-lance, gardant le jazz au premier plan en tant qu’interprĂšte et compositeur. Son style de piano crapoteux est inimitable, une joie du jazz britannique. Sa composition la plus populaire reste sa suite Under Milk Wood, basĂ©e sur la piĂšce de Dylan Thomas. Avec le tĂ©nor Bobby Wellins, et une section rythmique, les sĂ©lections sont des tempos moyens groovy, mis Ă  part le morceau titre et le prĂ©fĂ©rĂ© de beaucoup de gens, l’obsĂ©dant Starless and Bible Black’. J’ai un faible pour le dernier morceau, un blues uptempo Ă  l’allure libre intitulĂ© AM Mayhem », car son esprit me rappelle la rĂ©ponse de M. Wellins lorsque je lui ai demandĂ© quelle Ă©tait son ambition ultime. Jouer », a-t-il rĂ©pondu. Juste jouer une tournĂ©e sans fin en quartet.’ Fats Waller 1904-1943 Photo by Michael Ochs Archives/Getty Images Selon son humeur, Fats Waller pouvait ĂȘtre la petite oreille joyeuse » ou le petit bras nocif ». En gĂ©nĂ©ral, il Ă©tait les deux Ă  la fois. Dans les annĂ©es 1930 et 1940, il a conquis un large public grĂące Ă  ses interprĂ©tations satiriques et pleines d’entrain de chansons populaires ordinaires. Il transformait son matĂ©riel avec un sens de l’humour, un style vocal exubĂ©rant et le swing contagieux inscrit dans le nom de son sextet sautillant Fats Waller and His Rhythm. Mais les amateurs de jazz et les musiciens apprĂ©ciaient son style pianistique Ă©tincelant. Il Ă©tait un produit de l’école exigeante des joueurs de stride new-yorkais, dont la formidable technique Ă©tait assortie d’un zeste de compĂ©tition. Ils se dĂ©fiaient les uns les autres partout oĂč il y avait un piano et Waller l’emportait souvent grĂące Ă  son invention Ă©tincelante et Ă  la dextĂ©ritĂ©, la puissance et la finesse que l’on pouvait attendre d’un Ă©lĂšve de Leopold Godowsky Ă  une certaine Ă©poque. Le goĂ»t de Waller pour la musique classique lui Ă©tait aussi naturel que son gĂ©nie pour le swing. Il considĂ©rait JS Bach comme le troisiĂšme plus grand homme de l’histoire aprĂšs Abraham Lincoln et Franklin D Roosevelt et interprĂ©tait ses Ɠuvres sur un orgue Ă  la maison. Et ses propres compositions Ă  succĂšs – comme Honeysuckle Rose’ et Ain’t Misbehavin’ – prĂ©sentent le mĂȘme genre de raffinement que son toucher au piano. Certains de ses collĂšgues pensaient que son cĂŽtĂ© plus subtil Ă©tait frustrĂ© par la lĂ©gĂšretĂ© non-stop qu’exigeait sa rĂ©putation populaire. Cette frustration a peut-ĂȘtre alimentĂ© la consommation excessive d’alcool qui, avec sa routine Ă©puisante, a conduit Ă  sa mort Ă  39 ans en 1943. Mais ses nombreux enregistrements montrent toutes les facettes d’une personnalitĂ© unique, de sa dĂ©molition d’airs malheureux comme » The Curse of an Aching Heart » Ă  des slogans aussi cĂ©lĂšbres que » One never knows, do one ? , qui couronne » Your Feet’s Too Big , en passant par le pur abandon dĂ©chaĂźnĂ© de » Shortnin’ Bread . Tous ces cadeaux de l’hĂ©ritage de Waller sont inclus dans une sĂ©lection intitulĂ©e Ain’t Misbehavin’, avec des interprĂ©tations remarquables de Blue Turnin’ Grey Over You’ et de Jitterbug Waltz’, qui met en vedette Waller Ă  l’orgue. Et partout brillent les dĂ©lices de son jeu, qui a Ă©tabli une norme pour ceux qu’il a inspirĂ©s. Comme l’a dit un jour le plus grand des virtuoses du clavier de jazz, Art Tatum, lorsqu’on lui a demandĂ© quelles Ă©taient ses influences, Fats, mec, c’est de lĂ  que je viens. Tout un endroit d’oĂč venir.’ Jessica Williams nĂ©e en 1948 Parfois, on peut en dire long sur les musiciens de jazz rien qu’à leur façon de monter sur scĂšne. Lorsque j’ai entendu Jessica Williams il y a quelques annĂ©es, elle est sortie suprĂȘmement dĂ©tendue, une blonde longiligne avec un sourire Ă  la fois confiant, accueillant et espiĂšgle, comme si ni elle ni nous ne pouvions savoir ce qui allait se passer ensuite. S’asseyant au piano Ă  queue de concert, elle s’est lancĂ©e dans un Ă©pitomĂ© de 15 minutes de piano jazz, extrayant des thĂšmes et filant des embellissements, alternant les apartĂ©s insolents et les fioritures virtuoses, faisant preuve d’une imagination illimitĂ©e et d’une technique Ă©poustouflante qui englobait tout le clavier. Audiens et musiciens ont Ă©tĂ© impressionnĂ©s par ce qu’elle peut faire depuis plus de 40 ans, mĂȘme si Williams, aujourd’hui sexagĂ©naire, a poursuivi sa carriĂšre Ă  sa maniĂšre. Elle a toujours rejetĂ© les catĂ©gories, croyant » laisser ma formation au conservatoire chanter Ă  travers moi dans un langage qui n’est ni du jazz, ni du classique, mais uniquement le mien . Mais ses racines jazz sont profondes, rĂ©sultat d’annĂ©es de concerts avec les plus grands noms de l’industrie. Sa grande distinction est la façon dont elle a distillĂ© tout le spectre du piano jazz dans un style personnel richement inclusif. Elle vĂ©nĂšre l’attaque excentrique et dĂ©calĂ©e de Thelonious Monk, mais aussi la sensibilitĂ© de Bill Evans, les harmonies de McCoy Tyner, la prestidigitation d’Art Tatum. Et elle admire Glenn Gould. Compte tenu de cette portĂ©e expressive, un solo de Williams est toujours une sorte de mĂ©ditation, une quĂȘte souvent ludique pour voir quels secrets un air particulier va livrer. Et le jeu solo sans accompagnement est son point fort, comme le rĂ©vĂšle l’un de ses plus rĂ©cents CD, The Real Deal. Comme tous ses disques, il comporte des incursions dans le territoire de Monk Friday the 13th », Round Midnight », ainsi que quelques surprises, notamment une version impressionniste du classique trad Petite Fleur », qu’elle dĂ©crit ironiquement comme une boĂźte Ă  bijoux remontĂ©e ». Certaines de ses meilleures interprĂ©tations sont des ballades Sweet and Lovely’ et My Romance’ incarnent l’éventail spectaculaire de ses capacitĂ©s – lyrisme et swing adroit ; une main gauche dardĂ©e et enjambanteuse avec des courses et des arpĂšges scintillants dans la droite ou l’inverse ; des lignes et des accords Ă  la Cheshire Cat, et l’impulsion perpĂ©tuelle de la dĂ©couverte. Lisez les derniĂšres critiques d’enregistrements de jazz ici . TiffanyCheng. C'est une de mes amies et elle est dans ma classe. Elle a tellement de talent avec un piano, et elle n'a que 17 ans. Elle joue pour des piĂšces de théùtre Ă  l'Ă©cole, des concerts, elle a remportĂ© la 1Ăšre place Ă  la NYSMA, elle pouvait jouer du piano professionnellement, c'est Ă  quel point elle est incroyable.
Lorsque l’on parle de grands » pianistes, les premiers noms qui viennent Ă  l’esprit sont gĂ©nĂ©ralement Mozart, Chopin, Schubert, Schuman, Debussy et d’autres grands noms de la musique classique qui ont marquĂ© l’histoire du piano au cours des derniers siĂšcles. Les compositions de ces virtuoses, considĂ©rĂ©es aujourd’hui comme les grands classiques du piano, sont jouĂ©es Ă  de multiples reprises et ont fait partie de l’apprentissage de la majoritĂ© des apprentis pianistes Ă  travers des versions simplifiĂ©es ou originales. Certains de ces apprentis pianistes sont d’ailleurs devenus Ă  leur tour de grands pianistes mĂȘme s’ils ne sont pas encore Ă©levĂ©s au rang des plus grands virtuoses de l’histoire. Qui sont donc les grands pianistes de notre siĂšcle ? DĂ©couvrez notre liste, non exhaustive bien sĂ»r ! Lang Lang Lang Lang est un pianiste chinois nĂ© en 1982 d’un pĂšre musicien qui l’a soutenu depuis ses premiers cours de piano, Ă  l’ñge de 3 ans. TrĂšs vite, le petit pianiste en herbe est considĂ©rĂ© comme un virtuose et est admis au conservatoire de PĂ©kin Ă  l’ñge de 9 ans. Il remporte alors de nombreuses rĂ©compenses confirmant un vĂ©ritable don pour le piano. Lang Lang interprĂšte de nombreux morceaux de Chopin, TchaĂŻkovsky, Beethoven et donne son premier concerto au Carnegie Hall de la 7e Avenue de New-York en 2001. Cette reprĂ©sentation marque le dĂ©but d’une carriĂšre internationale Ă  laquelle se succĂšdent d’autres reprĂ©sentations mondiales comme la cĂ©rĂ©monie d’ouverture de la Coupe du Monde de Football de 2006 ou encore la cĂ©rĂ©monie d’ouverture des Jeux Olympiques de PĂ©kin en 2008. Lang Lang a Ă©galement fait forte impression auprĂšs du grand public lors de la 56e cĂ©rĂ©monie des Grammy Awards oĂč il a interprĂ©tĂ© avec brio aux cĂŽtĂ©s du groupe mythique Metallica un de leurs titres cultes, One. C’est en CorĂ©e qu’est nĂ© Yiruma, pianiste talentueux aujourd’hui cĂ©lĂšbre dans le monde entier. Yiruma a Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ© au grand public notamment lorsqu’un de ses morceaux, River flows in You a Ă©tĂ© proposĂ© par les fans pour intĂ©grer la bande originale de la saga Twilight. Bien que le titre n’ait pas Ă©tĂ© retenu, Yiruma vend aujourd’hui de nombreux albums dans le monde et connait un succĂšs sans faille. Ses morceaux les plus connus, River flows in You et Kiss the Rain sont repris Ă  de multiples reprises par de trĂšs nombreux pianistes amateurs sur un cĂ©lĂšbre rĂ©seau Rudu Lupu Rudu Lupu est un des grands pianistes de notre siĂšcle. NĂ© en 1945 en Roumanie, il a commencĂ© le piano Ă  6 ans, mais c’est vers l’ñge de 12 ans qu’il a donnĂ© sa premiĂšre reprĂ©sentation publique lors de laquelle il a interprĂ©tĂ© ses propres compositions. Ayant obtenu de nombreuses rĂ©compenses plus prestigieuses les unes que les autres comme la premiĂšre place Ă  la compĂ©tition internationale de piano Van Cliburn en 1966, il est connu pour ses interprĂ©tations des Ɠuvres de Leos Janacek et BĂ©la Bartok. MalgrĂ© ses nombreux concerts avec les plus prestigieux orchestres comme l’Orchestre symphonique de Chicago il a toujours su rester modeste et humble et considĂšre que l’artiste doit avoir sa propre voix. Sonya Belousova Sonya Belousova est une jeune pianiste Russe reconnue enfant prodige lorsqu’elle avait Ă  peine 13 ans. Elle a d’ailleurs Ă©tĂ© rĂ©compensĂ©e par le ministre de la Culture Russe. La jeune pianiste a composĂ© pour des sĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es comme the Mist et est connue sur la toile pour ses interprĂ©tations de morceaux contemporains comme BohĂ©mian Rhapsody de Queen. Sonya Belousova s’est rĂ©vĂ©lĂ©e au grand public grĂące Ă  sa collaboration avec le cĂ©lĂšbre compositeur Jorge Calandrelli qui l’a dĂ©crite comme une des plus jeunes et talentueuses musiciennes qu’il n’ait jamais connues et avec qui elle a sorti un album. Khatia Buniatishvili Autre grande virtuose du piano, Khatia Buniatishvili est une femme qui fait parler d’elle dans le milieu de la musique classique actuelle. GĂ©orgienne d’origine et naturalisĂ©e en France, elle commence le piano trĂšs tĂŽt, Ă  l’ñge de 3 ans, soutenue par sa mĂšre. Elle donne ensuite son premier concert Ă  l’ñge de 6 ans et intĂšgre en 2004 le conservatoire d’État de Tbilissi. Elle se fait remarquer suite Ă  son concerto pour piano No 2 de Chopin au Carnegie Hall de New-York pour son talent et sa sensualitĂ©. Quelques annĂ©es plus tard, elle sort son premier album solo produit par Sony BMG Entertainment. Yann Tiersen Contrairement aux autres pianistes de notre liste, Yann Tiersen n’est pas uniquement un pianiste de talent. Il est Ă©galement violoniste, accordĂ©oniste et surtout compositeur de renom qui s’est fait connaĂźtre mondialement grĂące Ă  la composition de la bande originale du film de Jean-Pierre Jeunet devenu culte, le Fabuleux Destin d’AmĂ©lie Poulain. À la suite du film, il a d’ailleurs obtenu le CĂ©sar de la meilleure musique de film. Il a ensuite composĂ© d’autres bandes originales de films comme Good Bye, Lenin et a produit plusieurs albums. Marielle et Katia LabĂšque Les sƓurs LabĂšque sont deux sƓurs et pianistes françaises connues pour leurs concerts en duo lors desquels elles jouent souvent face Ă  face. Leur carriĂšre internationale dĂ©bute lorsqu’elles enregistrent leur interprĂ©tation de Rhapsody in Blue composĂ©e par Georges Gershwin pour deux pianos. Cet enregistrement leur vaudra leur premier disque d’or en 1980. Elles ont ensuite sorti de nombreux albums et rĂ©alisĂ© des collaborations avec des orchestres prestigieux comme l’Orchestre Philharmonia. Dans un registre plus contemporain on peut citer d’autres pianistes ayant marquĂ© notre siĂšcle comme Chris Martin du groupe Coldplay, Mattew Bellamy de Muse, Elton John ou encore Aretha Franklin.
Cest le moment de vous installer confortablement dans votre canapĂ©, car nous vous proposons le top des tops. Pas seulement de bons films sur Disparitions Le musicien et organiste de jazz, fils d’accordĂ©oniste, s’est Ă©teint jeudi 16 fĂ©vrier Ă  Paris, Ă  l’ñge de 87 ans. Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s NĂ© Ă  Vitry-sur-Seine le 11 juin 1929, Maurice Vandershuer dit Maurice Vander, pianiste et organiste de jazz, s’est Ă©teint Ă  Paris le 16 fĂ©vrier. Voici un musicien exceptionnel que tout le monde connaĂźt sans le savoir avec Eddy Louiss orgue, Luigi Trussardi ou Pierre Michelot contrebasse, plus Bernard Lubat drums, il est le pianiste de Nougaro. Tournant un temps en duo avec lui, un disque en tĂ©moigne. Innombrables jeunes pianistes assoiffĂ©s de gloire qui cherchez Ă  marquer votre Ă©poque, Ă©coutez ce soir Maurice Vander. Contrairement Ă  l’apprenti qu’incarne Ryan Gosling dans La La Land, le film de Damien Chazelle, Vander n’a jamais cherchĂ© Ă  ĂȘtre un grand pianiste de jazz », il l’était. Fils d’accordĂ©oniste Ă  Vitry-sur-Seine, tout est dit sur le petit peuple d’oĂč surgissent ces humbles phĂ©nomĂšnes ; Maurice Vander Ă©tudie le piano Ă  8 ans, pratique l’accordĂ©on et retourne aux 88 touches. Freddy, son frĂšre, accordĂ©oniste lui aussi, lui fait dĂ©couvrir le jazz en Ă©coutant le poste. Dans le saint des saints Il plonge dans la forme la plus hardie, la plus moderne, celle qui pardonne le moins, le be-bop Bud Powell joue Ă  Paris, comme RenĂ© Urtreger ou Henri Renaud. AprĂšs un remplacement de Bernard Peiffer autre oubliĂ© de catĂ©gorie, il travaille dans les clubs du Quartier latin, et se produit dans une station de sports d’hiver au sein de l’orchestre du trompettiste NoĂ«l Chiboust. On aimerait voir le film de leur Ă©popĂ©e. Retour Ă  Paris, au Club Saint-Germain, le saint des saints, avec Jean-Claude Fohrenbach. Sous les drapeaux, il se glisse nuitamment dans les clubs, avec Django Reinhardt, Don Byas tĂ©nor historique, puis – deuxiĂšme film perdu pour l’histoire –, Ă  Tahiti !, avec Bobby Jaspar – flĂ»tiste, sax de lĂ©gende – et le trompettiste Bernard Hulin. Ils y restent deux ans, de 1952 Ă  1953. Ils aiment la vie gracieuse et le poker. Dans le prĂ©cieux Dictionnaire du jazz Bouquins, Laffont Jean-Philippe AndrĂ© signale ses enregistrements avec Django, l’intĂ©gration de l’orchestre d’AimĂ© Barelli oĂč il reprend le tabouret de Martial Solal, puis Chet Baker 1955-1956, StĂ©phane Grappelli, etc. On le voit au Blue Note en compagnie de Kenny Clarke, l’un des maĂźtres du be-bop new-yorkais qui s’est installĂ© Ă  Paris. Klook » est un illustre batteur aux façons douces, pas du tout comme le GI sadique de l’autre film de Chazelle, Whiplash. Il crĂ©e dans la bienveillance une Ă©cole française remarquable, et accueille ses amis de passage, Zoot Sims, Stan Getz, la fine fleur du jazz de l’époque. Il vous reste de cet article Ă  lire. La suite est rĂ©servĂ©e aux abonnĂ©s. Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă  la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă  la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă  consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă  lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă  des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
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"L'amour de la musique est inconditionnel." Joss Stone nĂ©e en 1987 Qu'il s'agisse de rock, de jazz, de soul, punk, de blues ou de folk, l'histoire de la musique possĂšde son lot de musiciens lĂ©gendaires. Si l'on retient souvent les grands guitaristes - tels que Hendrix, Keith Richards, Eric Clapton ou encore Jimmy Page -, il ne faut pas oublier non plus les bassistes. La guitare basse, cet instrument Ă  la fois rythmique et mĂ©lodique, est souvent l'armature d'un morceau. Or le bassiste est souvent un excellent musicien, parfois mĂȘme compositeur. Vous allez apprendre la basse ? Et si vous repreniez la ligne de basse de vos artistes prĂ©fĂ©rĂ©s ? Voici notre top des plus grands bassistes de l'histoire de la musique ! Les meilleurs professeurs de Guitare disponibles5 91 avis 1er cours offert !5 77 avis 1er cours offert !4,7 41 avis 1er cours offert !4,9 25 avis 1er cours offert !4,9 36 avis 1er cours offert !5 27 avis 1er cours offert !5 45 avis 1er cours offert !4,9 7 avis 1er cours offert !5 91 avis 1er cours offert !5 77 avis 1er cours offert !4,7 41 avis 1er cours offert !4,9 25 avis 1er cours offert !4,9 36 avis 1er cours offert !5 27 avis 1er cours offert !5 45 avis 1er cours offert !4,9 7 avis 1er cours offert !C'est parti Cliff Burton 1962-1986, de Metallica, n'aura jamais vu le succĂšs mondial de sa composition Orion en 1986. NĂ© le 10 fĂ©vrier 1962 Ă  Vastro Valley Californie et mort le 27 septembre 1986 Ă  l'Ăąge de seulement 24 ans, Cliff Burton est le deuxiĂšme bassiste lĂ©gendaire du groupe de mĂ©tal Metallica. Initialement attirĂ© par le jazz et le rock, Cliff Burton n'Ă©tait pas vraiment destinĂ© Ă  Ă©voluer dans un groupe de heavy metal. Successeur de Ron McGovney, il enregistre avec le groupe trois albums, comprenant de nombreux morceaux mythiques de Metallica Kill 'Em All, Ride the Lightning et Master of Puppets. Il est connu pour avoir eu une approche particuliĂšre de la basse, permettant de jouer un rĂŽle Ă  la fois mĂ©lodique et soliste tout en tenant les bases harmoniques et rythmiques des chansons. Cliff Burton est, selon un classement de 2011, l'un des dix meilleurs bassistes de tous les temps. Alors que le groupe est en tournĂ©e dans le sud de la SuĂšde pour promouvoir l'album Master of Puppets, le bus du groupe se renverse lors d'un accident. Le 27 septembre 1986, le chauffeur perd le contrĂŽle du bus, qui se renverse. Cliff Burton est Ă©jectĂ© par la fenĂȘtre du vĂ©hicule et dĂ©cĂšde sous le poids du bus. Cliff Burton est mondialement cĂ©lĂšbre pour avoir composĂ© la chanson instrumentale Orion, qui rencontra un succĂšs planĂ©taire. Michael Balzary alias Flea, The Red Hot Chili Peppers Flea, de son vrai nom Michael Balzary est un bassiste, pianiste, trompettiste et acteur Australo-AmĂ©ricain. NĂ© le 16 octobre 1962 Ă  Melbourne Australie, il est un des fondateurs du groupe Red Hot Chili Peppers, avec Anthony Kiedis nĂ© en 1962. Il serait le second meilleur bassiste de tous les temps selon le classement Rolling Stone. Et il faut dire que ses parties de basse Ă©lectrique sont mythiques il est prĂ©sent sur tous les albums du groupe, notamment Freaky Styley, Mother's Milk, Blood Sugar Sex Magic, One Hot Minute, Californication ou encore By the Way. Il est surnommĂ© Flea en raison de sa petite taille et en raison de ses nombreux sautillements sur la scĂšne. Fortement influencĂ© par le jazz dans son milieu familial durant son adolescence, il commence le jazz Ă  l'Ăąge de 17 ans aprĂšs avoir dĂ©couvert le rock jouĂ© par Kiss, Jimi Hendrix et Led Zeppelin. Il rencontre Anthony Kiedis, Hillel Slovak et Jack Irons avec qui il créé en 1983 le groupe Red Hot Chili Peppers. Son style de jeu est influencĂ© par le funk et le jazz et d'autres bassistes, Ă  l'instar de Jaco Pastorius. Paul McCartney, The Beatles un bassiste ultra-connu Qui, aujourd'hui, mĂ©connaĂźtrait le groupe lĂ©gendaire The Beatles ? Paul McCartney, un gĂ©ant mondial de la pop rock Ă  la basse ! NĂ© en 1942 Ă  Liverpool, Paul McCartney est un auteur, compositeur, interprĂšte et multi-instrumentiste Britannique. Il a Ă©tĂ© le bassiste du groupe The Beatles de sa formation au dĂ©but des annĂ©es 1960 Ă  sa dissolution en 1969. Il enregistre avec le groupe, douze albums, prĂšs de 200 chansons en Ă  peine dix ans d'existence. VĂ©ritable emblĂšme des annĂ©es 1960 et des revendications sociales de l'Ă©poque, le duo McCartney/Lennon connut un succĂšs planĂ©taire sans prĂ©cĂ©dent dans l'histoire de l'industrie discographique. C'est au cours de l'Ă©tĂ© 1957 qu'il rencontre John Lennon 1940-1980, qui l'intĂšgre Ă  son groupe The Quarrymen en tant que bassiste. Avec George Harrison et Ringo Starr, ils crĂ©ent The Beatles, l'ensemble musical qui allait devenir le groupe le plus populaire de l'histoire du Rock'n Roll. Paul McCartney n'Ă©tait alors "que" guitariste. En tant que bassiste, il enregistre donc des centaines de chansons qui feront le tour du monde Love Me Do, Please Please Me, Ticket to Ride, Help!, Yellow Submarine, Penny Lane, Revolver, All You Need Is Love, Hello Goodbye, Hey Jude, Let It Be, etc. Et pourquoi ne pas prendre un cours guitare ? John Paul Jones, Led Zeppelin Difficile, en tant que bassiste, lorsque l'on adule les grands guitaristes au devant de la scĂšne, d'avoir droit de citĂ© face Ă  Robert Plant ou Jimmy Page. NĂ© le 3 janvier 1946 Ă  Londres, John Baldwin alias John Paul Jones est le bassiste et le claviĂ©riste du cĂ©lĂšbre groupe britannique Led Zeppelin, de sa crĂ©ation en 1968 Ă  la dissolution du groupe en 1980. Il apprend le piano dĂšs son plus jeune Ăąge, et se met Ă  la basse durant l'adolescence. Avec Led Zeppelin, il devient un des bassistes les plus connus de l'histoire du hard rock, notamment pour les compositions du groupe Stairway to Heaven, Immigrant Song, Whole Lotta Love, Black Dog, All My Love, Good Times Bad Times, Your Time is Gonna Come, Dazed and Confused. Joueurs de basse Roger Waters, Pink Floyd Comment parler des meilleurs bassistes de l'histoire de la musique sans Ă©voquer Roger Waters, du gĂ©ant britannique Pink Floyd ? Et si Pink Floyd existait encore, le groupe connaĂźtrait-il le succĂšs qu'il eut dans les annĂ©es 1970 ? NĂ© le 6 septembre 1943 Ă  Surrey sud de Londres, Roger Waters est le bassiste et membre fondateur du groupe Pink Floyd. Il fonde un premier groupe avec Richard Wright, Nick Mason et trois autres musiciens en 1964. AprĂšs plusieurs dĂ©parts, Syd Barrett et Bob Klose rejoignent Wright et Waters. Avec Nick Mason, le groupe prend le nom de Pink Floyd en 1965 et Ă©volue, avec David Gilmour vers un style de rock progressif et expĂ©rimental. C'est en 1973 que Roger Waters et Pink Floyd connaissent la notoriĂ©tĂ© mondiale, avec l'album The Dark Side of the Moon. A partir de cette date, c'est lui qui compose toutes les chansons du groupe, notamment Dogs, Confortably Numb, Money, Wish You Were Here, Have a Cigar, Welcome to the Machine, Shine On You Crazy Diamonds, In The Flesh?, Another Brick in the Wall, Mother, Empty Spaces, ou encore Hey You. Besoin d'un cour de guitare ? Jaco Pastorius NĂ© le 1er dĂ©cembre 1951 et dĂ©cĂ©dĂ© en 1987, John Francis Anthony Pastorius III, alias Jaco Pastorius est un bassiste de jazz et de jazz rock. Il a largement influencĂ© le rĂŽle de la basse Ă©lectrique, notamment en la faisant passer du rang de simple accompagnateur des rythmiques au rĂŽle de soliste. Il est connu pour jouer sur des basses sans frettes, ainsi qu'en tant que "dernier jazzman du XXe siĂšcle Ă  avoir influencĂ© les gĂ©nĂ©rations suivantes", selon les propos du guitariste de jazz Pat Metheny. Dans les annĂ©es 1980, il joue lors de concerts auprĂšs de musiciens renommĂ©s, tels que Brian Melvin jazz, Mike Stern jazz fusion ou BirĂ©li LagrĂšne jazz manouche. Rex Brown, Pantera NĂ© au Texas le 27 juillet 1964, Rex Robert Brown est le bassiste du groupe de heavy metal Kill Devil Hill. Il est surtout connu pour avoir Ă©tĂ© le bassiste du groupe de groove metal Pantera, quasiment de sa fondation 1982 Ă  sa dissolution en 2003. Rex Brown est peut-ĂȘtre mĂ©connu du grand public - souvent, seuls les amateurs de mĂ©tal connaissent le groupe Pantera -, mais cet article est l'occasion de saluer le style de jeu de l'artiste, notamment sur la chanson Five Minutes Alone. La preuve en vidĂ©o On apprĂ©cie surtout les prouesses techniques et mĂ©lodiques dont fait preuve le bassiste, surtout dans son solo Ă  partir de 3" dans la vidĂ©o. Si vous ĂȘtes en train d'apprendre Ă  jouer de la basse, observez la technique et l'esthĂ©tique des riffs de la chanson Five Minutes Alone est une preuve que quels que soient les goĂ»ts musicaux, le mĂ©tal est un style de musique qui rĂ©unit d'excellents musiciens. Retrouvez ici nos cour de guitare. Les meilleurs professeurs de Guitare disponibles5 91 avis 1er cours offert !5 77 avis 1er cours offert !4,7 41 avis 1er cours offert !4,9 25 avis 1er cours offert !4,9 36 avis 1er cours offert !5 27 avis 1er cours offert !5 45 avis 1er cours offert !4,9 7 avis 1er cours offert !5 91 avis 1er cours offert !5 77 avis 1er cours offert !4,7 41 avis 1er cours offert !4,9 25 avis 1er cours offert !4,9 36 avis 1er cours offert !5 27 avis 1er cours offert !5 45 avis 1er cours offert !4,9 7 avis 1er cours offert !C'est partiTom Hamilton, Aerosmith bassiste renommĂ© NĂ© le 31 dĂ©cembre 1951 Ă  Colorado Springs Colorado, Thomas Hamilton est le bassiste du groupe de hard rock Aerosmith. Il a composĂ© trois chefs-d’Ɠuvres pour ce groupe la ligne de basse de Sweet Emotion, Janie's Got a Gun, et Jadded. InfluencĂ© par Paul McCartney et John Paul Jones, il forme le groupe Aerosmith en 1970 et connaĂźtra un succĂšs mondial. Le groupe est effectivement un groupe de rock qui a vendu 150 millions d'albums dans le monde, dont 67 millions rien qu'aux États-Unis soit l'un des groupes de rock ayant connu le plus de succĂšs au monde. Duff McKagan, Guns N' Roses Le groupe Guns N' Roses en concert quand Slash et McKagan faisaient vibrer le public ! NĂ© Ă  Seattle le 5 fĂ©vrier 1964, soit la gĂ©nĂ©ration de Kurt Cobain 1967-1994 et de Chris Novoselic nĂ© en 1965, Michael Andrew McKagan, alias Duff McKagan est guitariste, chanteur et bassiste. Il a jouĂ© au poste de bassiste pour le groupe de hard rock Guns N' Roses de 1985 Ă  1997. Membre emblĂ©matique du groupe, il a jouĂ© auprĂšs des guitaristes Slash et Izzy Stradlin, Axl Rose et Steven Adler. C'est sa ligne de basse que l'on entend sur les chansons des albums Use Your Illusion I et II et sur Appetite For Destruction. Au chef-lieu des meilleures chansons jouĂ©es avec Duff McKagan, on trouve Don't Cry, November Rain, You Could Be Mine, Sweet Child O' Mine, ou encore la cĂ©lĂšbre reprise de Bob Dylan Knockin On' Heanvn's Door Ă  la guitare. Car oui, Duff McKagan est Ă©galement un excellent guitariste. Bassiste cĂ©lĂšbre Marcus Miller Un petit autre en bonus ? Marcus Miller, nĂ© le 14 juin 1959 est un autre virtuose de la basse. Il Ă©volue dans le style jazz fusion, en tant que bassiste de jazz et de funk. NĂ© dans une famille de musiciens, il apprend la guitare basse vers l'Ăąge de 12 ans. Il collabore avec Mile Davis dans les annĂ©es 1980, ce qui lui vaut sa notoriĂ©tĂ© mondiale, puis avec des grands noms tels que Claude Nougaro ou encore Aretha Franklin. Nul doute donc, que sa place est auprĂšs des plus grands de la basse ! Vous cherchez d'autres musiciens ? Voici une liste plus Ă©largie de grands bassistes ! Jack Bruce, Cream En 2005, Jack Bruce rejoignit ses deux compĂšres pour une ultime sĂ©rie de concerts au Royal Albert Hall ! source Vous ne connaissez peut ĂȘtre pas Jack Bruce et pourtant il est l'un des bassistes les plus connus du monde puisqu'il a fait partie du groupe Cream, le trio des annĂ©es 1960 dans lequel il chantait et jouait avec Eric Clapton et Ginger Baker. Il faut dire que mĂȘme avant de rejoindre le groupe, sa rĂ©putation le prĂ©cĂ©dait. NĂ© en 1943 Ă  Glasgow et mort en 2014, John Symon Asher Bruce dit Jack Bruce est un virtuose nĂ© qui a reçu tout jeune un prix de violoncelle et de composition Ă  la Royal Scottish Academy of Music. En 1962, il entre dans son premier groupe, Blues Incorporated dirigĂ© par Alexis Korner et qui aura au cours de son histoire des membres prestigieux tels que Mick Jagger. En 1963, il rejoint le groupe de Graham Bond, un organiste, avec son ami Ginger Baker et des musiciens connus comme le guitariste John McLaughlin. Ils abordent des styles de musiques variĂ©s allant du be-bop au blues en passant par le Rhythm and Blues. AprĂšs un bref passage dans The Bluesbreakers, il devient enfin le bassiste et chanteur du groupe Cream, le premier power trio de l'histoire du rock ! Entre rock psychĂ©dĂ©lique, hard rock et blues rock, le groupe n'a Ă©tĂ© actif que de 1966 Ă  1968, mais ça ne l'empĂȘche pas d'ĂȘtre rentrĂ© dans l'histoire. AprĂšs la dissolution du groupe, Jack Bruce a continuĂ© sa carriĂšre en collaborant avec de nombreux artistes et en sortant des albums solo. Joueur de basse connu Geezer Butler, Black Sabbath Impossible que vous n'ayez jamais entendu parler du groupe de hard rock britannique Black Sabbath qui est l'un des prĂ©curseurs du heavy metal, voire le premier groupe de ce genre. Dans sa formation originelle, il compte comme membres Ozzy Osbourne au chant, Tony Iommi Ă  la guitare, Bill Ward Ă  la batterie et le fameux Geezer Butler Ă  la basse. Terence Butler est nĂ© le 17 Juillet 1949 Ă  Birmingham. C'est sa façon de jouer de la basse qui donna au groupe son style lourd, le heavy metal. Les paroles des chansons sont Ă©galement trĂšs inspirĂ©es par son Ă©ducation catholique, puisqu'on y Ă©voque souvent le combat contre le dĂ©mon et une mise en garde contre les pratiques sataniques. On ne sait si le penchant de Black Sabbath pour l'occultisme Ă©tait liĂ© au dĂ©sir de prĂ©venir contre les rituels dĂ©moniques ou alors Ă  celui de choquer l'Angleterre puritaine des annĂ©es 1960 et 1970. Dans tous les cas, nous devons au groupe des chansons trĂšs cĂ©lĂšbres comme par exemple Black Sabbath 1970, Iron Man 1970, Heaven and Hell 1980, War Pigs 1970, Paranoid 1970, Children of the Grave 1971, Supernaut 1972, Into the Void 1971, Snowblind 1972, 1970. Geezer a Ă©tĂ© membre de Black Sabbath de 1969 Ă  1984, puis par intermittence avant de rĂ©intĂ©grer dĂ©finitivement le groupe en 1997. Il a Ă©galement fait partie du groupe Heaven and Hell de 2006 Ă  2010 et de son propre groupe, G//Z/R. Il est l'un des bassistes qui a le plus marquĂ© l'histoire du mĂ©tal et dĂ©sormais, Ă  70 ans, il joue encore sur scĂšne comme au Hellfest en 2019. Si vous voulez en apprendre plus sur ce grand musicien et son groupe, voici leur premiĂšre chanson, considĂ©rĂ©e comme la premiĂšre chanson de heavy metal Geddy Lee, Rush Geddy Lee a notamment inspirĂ© Steve Harris de Iron Maiden et Cliff Burton de Metallica ! source Rolling Stones Gary Lee Weinrib ou Geddy Lee est un bassiste nĂ© le 29 Juillet 1953 Ă  Toronto. Il nait dans une famille de rĂ©fugiĂ©s ayant survĂ©cu aux camps de concentration nazi pendant la Seconde Guerre Mondiale. Geddy doit son nom de scĂšne Ă  la façon dont sa mĂšre prononçait son prĂ©nom, Gary. Il est connu pour ĂȘtre le bassiste, claviĂ©riste et chanteur du groupe de rock Rush, actif de 1968 Ă  2018. En rĂ©alitĂ©, Geddy est devenu le bassiste du groupe quelques temps aprĂšs le dĂ©but du groupe, en remplacement du bassiste de l'Ă©poque, Jeff Jones. Il a ainsi rejoint Rush sur la demande de son ami d'enfance Alex Lifeson, le guitariste du groupe. MĂȘme s'il s'agit d'un trio, Geddy Lee assure trois fonctions diffĂ©rentes, ce qui montre son talent exceptionnel. Techniquement, il est considĂ©rĂ© comme imbattable et a eu une Ă©norme influence sur de nombreux artistes. Avec son groupe, ils rĂ©alisent 20 albums studio. On peut entendre le magnifique jeu de Geddy Lee sur les chansons YYZ, Subdivisions, Tom Sawyer ou encore Xanadu. Rush fut le premier groupe de rock Ă  recevoir la distinction d'officiers de l'Ordre du Canada en 1996 ! Geddy Lee a Ă©galement produit divers albums de groupes comme Rocket Science ainsi que ses propres albums solo depuis 2000. OĂč trouver des cours de guitare basse ? John Entwislte, The Who un bassiste trĂšs cĂ©lĂšbre Entwistle Ă©tait un vĂ©ritable virtuose qui a, par son travail remarquable, changĂ© la place de la basse au sein d'un groupe de rock et dĂ©veloppĂ© des techniques qui ont fait Ă©cole ! source Far Out Magazine John Entwistle, nĂ© le 9 Octobre 1944 Ă  Chiswick prĂšs de Londres et mort le 27 Juin 2002, est considĂ©rĂ© comme l'un des plus talentueux et importants bassistes de tous les temps. Il a mĂȘme Ă©tĂ© consacrĂ© "meilleur bassiste du millĂ©naire" en 2000 par la revue anglaise Guitar Magazine puis, en 2011, dans le Rolling Stone Magazine, il est Ă©lu "meilleur bassiste de tous les temps". Durant son enfance, il s'entraĂźne Ă  jouer de plusieurs instruments comme la trompette, le cor et le piano, avant de passer Ă  la guitare. Cependant, il prĂ©fĂšre les sons graves et s'adonne donc Ă  la pratique de la basse. Au dĂ©but des annĂ©es 1960, il forme avec Pete Townshend et Roger Daltrey le groupe The Detours. Toutefois ce n'est qu'en 1964, avec l'arrivĂ©e de Keith Moon Ă  la batterie, que le groupe devient The Who et qu'il connait le succĂšs. Leur premier grand succĂšs est la chanson My Generation dans laquelle John Entwistle exĂ©cute un solo de basse si rapide qu'on lui donne alors le surnom de Thunderfingers les doigts du tonnerre ! C'est grĂące au talent de John que la basse Ă©lectrique est devenue un instrument de premier plan. Il a dĂ©veloppĂ© un jeu original au mĂ©diator, puis aux doigts, dans un style agressif au volume sonore trĂšs haut. Il Ă©tait aussi chanteur et compositeur comme sur l'album Quadrophenia. En quĂȘte de cours guitare ? Steve Harris, Iron Maiden Steve Harris sur scĂšne, c'est un vĂ©ritable cheval au galop qu'il est difficile de suivre mais qui nous fait rĂȘver Ă  chaque fois ! source Guitar World NĂ© le 12 Mars 1956 Ă  Leytonstone en Angleterre, Stephen Percy Harris est le cĂ©lĂšbre bassiste du groupe de heavy metal Iron Maiden. Il est le seul membre du groupe, avec le guitariste Dave Murray, a avoir contribuĂ© Ă  toutes les compositions du groupe depuis ses dĂ©buts il est d'ailleurs crĂ©ditĂ© dans tous les albums. Il est amusant de savoir qu'au dĂ©but, Steve Harris voulait ĂȘtre batteur mais qu'il n'y avait pas la place pour une batterie chez lui et donc qu'il dĂ©cida de se rabattre sur la basse. Il apprend en autodidacte et trĂšs rapidement il intĂšgre un groupe, Influence, et plus tard Gypsy's Kiss et enfin Smiler. Ce n'est qu'aprĂšs qu'il se soit fait virĂ© du groupe car sa musique Ă©tait trop "compliquĂ©e" qu'il se dĂ©cidera Ă  fonder le groupe Iron Maiden le jour de noĂ«l 1975 avec ses acolytes Dennis Wilcock et Doug Sampson. Il en devient le leader et le principal parolier il signe environ 80% des compositions !. Vous pourrez retrouver le talent de basse de Steve Harris sur plusieurs morceaux de Iron Maiden tels que Hallowed by the Name 1982, The Trooper 1983, Powerslave 1984, Phantom of the Opera 1980, Aces High 1984, Fear of the Dark 1992, Seventh Son of a Seventh Son 1988, Wasted Years 1986, Rime of the Ancient Mariner 1984, 2 Minutes to Midnight 1984. Car en effet, lorsque l'on parle du talent de bassiste de Steve Harris, il faut bien penser que son style de jeu est tel un galop rapide et indomptable. Qui plus est, le bassiste joue sans mĂ©diator, avec seulement ses doigts, ce qui est un sacrĂ© exploit. Artiste complet et puissant, il est aujourd'hui encore une rĂ©fĂ©rence dans son milieu ! Vous connaissez dĂ©sormais les bassistes les plus cĂ©lĂšbres de tous les temps. Pour en apprendre plus sur les plus grands musiciens de l'histoire, que ce soit la guitare, le piano ou la batterie, vous pouvez consulter nos autres articles. Vous pouvez Ă©galement prendre des cours guitare avec un professeur particulier sur le site de Superprof !
Scénario: Ronald Harwood d'aprÚs le récit éponyme de Wladyslaw Szpilman. Acteurs : Adrien Brody (Wladyslaw Szpilman), Emilia Fox (Dorota), Michal Zebrowski (Jurek) Producteurs : R.P. Productions, Heritage Films, Studio Babelsberg, Runteam, StudioCanal. Un pianiste juif survit dans le ghetto de Varsovie puis réussit à s'enfuir.
Les 30 pianistes les plus cĂ©lĂšbres de l'histoire - Science Contenu Les 30 pianistes les plus cĂ©lĂšbres de l'histoire1- Wolfgang Amadeus Mozart 1756-1791, Autriche2- Ludwig van Beethoven 1770-1827, Autriche3- Franz Peter Schubert 1797 - 1828, Autriche4- Felix Mendelssohn 1809-1847, Allemagne5- FrĂ©dĂ©ric Chopin 1810-1849, Pologne6- Robert Schumann 1810-1856, Allemagne7- Franz Liszt 1811-1886, Autriche8- Sergey Rachmaninov 1873-1943, Russie9- Alfred Cortot 1877-1962, Suisse10- Artur Schnabel 1882-1951, Autriche11- Arthur Rubinstein 1887 - 1982, Pologne12- Wilhelm Kempff 1895-1991, Allemagne13- Vladimir Horowitz 1903 - 1989, Ukraine14- Claudio Arrau 1903 - 1991, Chili15- Shura Cherkassky 1911-1995, États-Unis16- Wladyslaw Szpilman 1911-2000, Pologne17- Benjamin Britten 1913-1976, Royaume-Uni18- Sviatoslav Richter 1915-1997, Russie19- Emil Gilels 1916-1985, Russie20- Dinu Lipatti 1917-1950, Italie21- Arturo Benedetti-Michelangeli 1920 - 1995, Italie22- Giorgy Cziffra 1921-1994, Hongrie23- Alicia de Larrocha 1923 - 2009, Espagne24- Bill Evans 1929-1980, États-Unis25- Glenn Gould 1932-1982, Canada26- Jerry Lee Lewis 1935, États-Unis27- Daniel Barenboim 1942, Argentine28- Krystian Zimerman 1956, Pologne29- Yevgueni Kisin 1971, Russie30- Lang Lang 1982, Chine Il y a pianistes cĂ©lĂšbres qui se sont dĂ©marquĂ©s par la qualitĂ© de leurs compositions, la technique dĂ©veloppĂ©e et la beautĂ© de leur musique. Certains des plus grands sont Franz Liszt, FrĂ©dĂ©ric Chopin, Wolfgang Amadeus Mozart, Ludwig van Beethoven, entre piano est l'un des instruments centraux de la musique, utilisĂ© Ă  travers l'histoire dans diffĂ©rents styles et genres. Il doit son nom au raccourci pour le mot pianoforte, qui en italien Ă©tait utilisĂ© pour dĂ©crire sa variĂ©tĂ© de sons forts et du piano est celle du dĂ©veloppement de diffĂ©rents instruments, Ă  commencer par la cithare originaire d'Afrique et d'Asie du Sud-Est en 3000 avant JC et la monochorde. Son Ă©volution s'est poursuivie avec le Saterio, le Clavicorde et les Harpiscordios, tous avec le mĂȘme systĂšme d'interposition de dispositifs mĂ©caniques entre les cordes et les l'Italien Bartolomeo CristĂłfori qui en 1700 la date exacte est inconnue en raison du manque d'enregistrement Ă  l'Ă©poque a donnĂ© au piano sa forme dĂ©finitive, bien qu'il ait ensuite subi quelques variations de comme un instrument Ă  cordes, il est composĂ© de 88 touches, 36 noires et 52 blanches, et de trois pĂ©dales, qui pincent les 224 cordes. De plus, il contient une boĂźte de rĂ©sonance qui amplifie et module son son particulier et grands maĂźtres de la musique ont consacrĂ© leur vie au piano, non seulement dans la musique classique, mais aussi dans le rock et le 30 pianistes les plus cĂ©lĂšbres de l'histoire1- Wolfgang Amadeus Mozart 1756-1791, AutricheConsidĂ©rĂ© comme l'un des premiers grands maĂźtres du piano, il Ă©tait reconnu pour son talent musical et pour sa capacitĂ© de composition. Anarchique, rebelle et imprĂ©visible, il se dĂ©marque dans le classicisme et est l'un des musiciens les plus influents de l' a commencĂ© sa carriĂšre en tant qu'interprĂšte et Ă©tait connu pour sa grande oreille musicale, mais il Ă©tait aussi un auteur fructueux. Ses Ɠuvres comprennent des sonates, des symphonies, de la musique de chambre, des concerts et des opĂ©ras, tous marquĂ©s par des Ă©motions vives et des textures Ludwig van Beethoven 1770-1827, AutricheInnovant et talentueux, Beethoven a commencĂ© Ă  jouer du piano sous les ordres stricts de son pĂšre, qui a soumis le garçon Ă  de grands tourments pendant les cours. Alors qu'il Ă©tait encore enfant, il a donnĂ© son premier a traversĂ© son Ă©ducation scolaire avec de grandes difficultĂ©s, car comme il le disait La musique me vient plus facilement que les mots». À l'Ăąge adulte, il a dĂ» lutter contre la surditĂ©, mĂȘme certaines de ses Ɠuvres les plus importantes ont Ă©tĂ© composĂ©es au cours des 10 derniĂšres annĂ©es de sa vie, lorsqu'il ne pouvait plus est reconnu comme l'un des compositeurs les plus cĂ©lĂšbres de l'histoire, avec des chefs-d'Ɠuvre du style classique et une maĂźtrise absolue de la forme et de l'expression. C'Ă©tait l'un des prĂ©curseurs du Franz Peter Schubert 1797 - 1828, AutricheL'Ɠuvre de Schubert se distingue par sa mĂ©lodie et son harmonie remarquables, Ă©tant considĂ©rĂ©e comme l'un des derniers grands compositeurs classiques et l'un des pionniers du en tant que violoniste, organiste et chanteur, le piano Ă©tait son meilleur alliĂ© pour la composition. Il a laissĂ© derriĂšre lui 600 compositions sous forme de lieders, 21 sonates, sept messes et neuf Felix Mendelssohn 1809-1847, AllemagneIl fut l'un des enfants prodiges de la musique et fut surnommĂ© le "Mozart du 19e siĂšcle". Il a fait ses dĂ©buts sur scĂšne Ă  neuf ans et a commencĂ© Ă  composer Ă  10 ans, laissant derriĂšre lui un vaste travail en hĂ©ritage, dont 11 comme l'un des pĂšres du romantisme, sa sƓur Fanny Ă©tait sa grande muse inspirante. À sa mort en 1947, la carriĂšre de Mendelssohn a commencĂ© Ă  se dĂ©tĂ©riorer jusqu'Ă  sa mort six mois plus FrĂ©dĂ©ric Chopin 1810-1849, PologneRaffinĂ©, subtil, avec une technique parfaite et une Ă©laboration harmonique unique, Chopin a donnĂ© au piano une nouvelle vie dans la musique romantique avec ses a commencĂ© Ă  surprendre le public avec seulement six ans pour sa virtuositĂ© devant les touches mais aussi pour sa composition. Il est dĂ©cĂ©dĂ© en 1949, son corps a Ă©tĂ© enterrĂ© au cimetiĂšre du PĂšre Lachaise Ă  Paris, mais son cƓur a Ă©tĂ© dĂ©posĂ© dans une Ă©glise de Varsovie, prĂšs de son lieu de Robert Schumann 1810-1856, AllemagneQualifiĂ© de l'un des paradigmes du romantisme, malgrĂ© sa virtuositĂ©, sa carriĂšre de pianiste a Ă©tĂ© interrompue trĂšs tĂŽt par une blessure Ă  la main ce fait, il a commencĂ© Ă  composer, Ă©tant l'un des compositeurs pour piano les plus prolifiques de l' Franz Liszt 1811-1886, AutrichePropriĂ©taire d'une grande capacitĂ© d'interprĂ©tation, il Ă©tait considĂ©rĂ© par ses pairs comme le pianiste le plus avancĂ© de son temps. Cependant, Ă  l'Ăąge de 36 ans, il abandonna le piano et ne se reproduisit que rarement en partir de ce moment, il se consacre Ă  la mise en scĂšne, Ă  l'enseignement et Ă  la composition, laissant plus de 350 Ɠuvres en Sergey Rachmaninov 1873-1943, RussieIl Ă©tait l'un des pianistes les plus brillants du XXe siĂšcle et l'un des derniers grands compositeurs romantiques de la musique europĂ©enne. ÉlĂšve du piano de Liszt et de la musique de TchaĂŻkovski, il se dĂ©marque par ses capacitĂ©s techniques et sa gestion avait de trĂšs grandes mains, ce qui lui permettait de saisir le piano plus facilement. Mais c'est pour ses Ɠuvres qu'il est considĂ©rĂ© comme l'un des musiciens les plus influents de sa Alfred Cortot 1877-1962, SuisseDisciple de Chopin et interprĂšte de l'Ɠuvre de Beethoven, Cortot Ă©tait connu pour ĂȘtre un Ă©tudiant du piano. Reconnu comme professeur et metteur en scĂšne ainsi que pianiste, il a Ă©tĂ© le crĂ©ateur de "Les principes rationnels de la technique du piano", un livre qui a changĂ© la façon d'enseigner depuis sa publication en impeccable, il Ă©tait un militant de la libre interprĂ©tation, non soucieux de la prĂ©cision musicale la plus dĂ©taillĂ©e mais de l'Ɠuvre complĂšte Artur Schnabel 1882-1951, AutricheAdmirateur de Beethoven, Schnabel fonde une grande partie de sa carriĂšre sur la diffusion de l'Ɠuvre de l'auteur autrichien. Il Ă©tait un interprĂšte de ses piĂšces et est reconnu pour l'enregistrement de ses Ɠuvres mais sans charisme, c'est son grand professeur, le virtuose Teodor Leschetizky, qui a marquĂ© sa carriĂšre. Il m'a rĂ©pĂ©tĂ© Ă  plusieurs reprises au fil des ans, et en prĂ©sence de nombreuses autres personnes Vous ne serez jamais pianiste, vous ĂȘtes musicien ». Et c'est ainsi que Schnabel a laissĂ© un hĂ©ritage avec plus de cinquante Arthur Rubinstein 1887 - 1982, Pologne"Le plus important est de se souvenir du public, de bien le traiter et d'ĂȘtre toujours disponible", a dĂ©clarĂ© Rubinstein, qui vivait avec le principe que son existence Ă©tait heureuse et qu'il devrait en d'un son magnifique et original, ses interprĂ©tations de Chopin jouissaient d'une fraĂźcheur unique, comme s'il improvisait en jouant les Ɠuvres du cĂ©lĂšbre pianiste Wilhelm Kempff 1895-1991, AllemagneIl a surpris le monde quand Ă  l'Ăąge de neuf ans il a jouĂ© pour Georges Schumann et a montrĂ© tout son talent devant l'une des Ă©minences musicales de l'Ă©poque. En plus d'ĂȘtre pianiste, il Ă©tait professeur et compositeur, laissant derriĂšre lui quatre opĂ©ras, deux symphonies et une douzaine d'Ɠuvres orchestrales, instrumentales et de un style lucide et noble, une clartĂ© structurelle et un ton limpide et lyrique, Kempff a eu une carriĂšre d'enregistrement prolifique avec des sorties jusqu'Ă  ses 80 Vladimir Horowitz 1903 - 1989, UkrainePossĂ©dant un rĂ©pertoire unique de couleurs, de tons et de dynamiques dans ses performances en studio enregistrĂ©es, Horowitz a utilisĂ© toutes sortes de sons pour exprimer et transmettre des avait une technique particuliĂšre, avec un placement de main peu recommandĂ© dans lequel il n'y avait presque aucun mouvement de son corps. Cette immobilitĂ© s'est transformĂ©e en explosions sonores sur le piano qui l'ont amenĂ© Ă  ĂȘtre considĂ©rĂ© comme l'un des pianistes les plus importants de tous les Claudio Arrau 1903 - 1991, ChiliConsidĂ©rĂ© comme le premier grand pianiste sud-amĂ©ricain, il apprend le piano de sa mĂšre et Ă  l'Ăąge de 5 ans, il donne son premier concert. Il se dĂ©marque comme interprĂšte du rĂ©pertoire classique-romantique et est reconnu pour ses compositions contemporaines d' Shura Cherkassky 1911-1995, États-UnisVertueux, sensible, capricieux et propriĂ©taire d'une tonalitĂ© trĂšs cantabrique, Tcherkassky a expliquĂ© que "Au-dessus de la technique, il y a le sentiment de l'artiste, et il y a la musicalitĂ©, la profondeur et l'intĂ©rioritĂ©." Avec cette phrase, il a dĂ©fini sa s'est distinguĂ© par ses collĂšgues grĂące Ă  son propre style qui a donnĂ© un nouveau sens Ă  ce qu'il jouait. Il a Ă©tĂ© l'un des derniers reprĂ©sentants de l'Ă©cole romantique sacrĂ©e de virtuositĂ© pour Wladyslaw Szpilman 1911-2000, PologneSa reconnaissance ne rĂ©side pas tant dans son talent musical exceptionnel que dans son histoire de tĂ©nacitĂ© face Ă  l'adversitĂ©. Le film "Le pianiste" de Roman Polanski et la chanson "Le pianiste du ghetto de Varsovie" de Jorge Drexler, sont inspirĂ©s par d'une famille juive, il a Ă©tĂ© sauvĂ© de la mort grĂące Ă  l'aide d'un ami qui l'a fait descendre du train qui emmenait tous ses parents et frĂšres et sƓurs dans un camp de concentration. Il a survĂ©cu Ă  la guerre mais a racontĂ© en dĂ©tail les atrocitĂ©s subies lors de sa capture et n'a jamais abandonnĂ© la tant que musicien, il a Ă©tĂ© reconnu avant la Seconde Guerre mondiale et aprĂšs son achĂšvement, il a fondĂ© le Warsaw Piano Quintet, avec lequel il a fait le tour du monde. Son hĂ©ritage est complĂ©tĂ© par plus de 500 Ɠuvres de sa Benjamin Britten 1913-1976, Royaume-UniApprendre, c'est comme ramer Ă  contre-courant dĂšs que vous vous arrĂȘtez, vous reculez», Ă©tait son gros titre et celui qui dĂ©crit le mieux sa et talentueux, il commence Ă  jouer du piano dĂšs son plus jeune Ăąge mais c'est avant la mort de son pĂšre qu'il s'investit dans la composition afin de vivre sa vie. Sa reconnaissance Ă©tait telle qu'il fut le premier musicien ou compositeur Ă  recevoir un titre de noblesse en Sviatoslav Richter 1915-1997, RussiePolyvalent, profond et complexe, Richter Ă©tait considĂ©rĂ© comme l'un des grands pianistes du XXe siĂšcle par ses pairs. Il a commencĂ© Ă  jouer du piano avec son pĂšre en tant que professeur et Ă  l'Ăąge de 8 ans, il le faisait dĂ©jĂ  a commencĂ© sa carriĂšre de professionnel, il s'est dĂ©marquĂ© comme un grand interprĂšte d'Ɠuvres de genres et d'auteurs diffĂ©rents, mais il a toujours rĂ©sistĂ© Ă  l'enregistrement. DĂ©ni qui a Ă©clatĂ© en ses prouesses, il n'Ă©tait pas un musicien parfait mais pouvait rater beaucoup de notes quand il ne passait pas une bonne journĂ©e. Cependant, il considĂšre que l'esprit de la musique prĂ©vaut avant Emil Gilels 1916-1985, RussieIssu d'une famille de musiciens, il a commencĂ© sa formation selon une mĂ©thode stricte, qu'il a acceptĂ©e comme moyen d'amĂ©liorer sa technique, jusqu'Ă  ce qu'elle devienne ferait de lui l'un des pianistes les plus renommĂ©s du XXe siĂšcle jusqu'Ă  sa mort, dans un meurtre accidentel lors d'un contrĂŽle Dinu Lipatti 1917-1950, ItalieRemarquĂ© pour son style raffinĂ©, il a eu une grande influence sur toute une gĂ©nĂ©ration de nouveaux pianistes. Sa carriĂšre a Ă©tĂ© frappĂ©e par la Seconde Guerre mondiale et la leucĂ©mie, mais rien n'a arrĂȘtĂ© ses doigts au a commencĂ© sa carriĂšre Ă  l'Ăąge de quatre ans en donnant des concerts Ă  des fins caritatives. Sa comprĂ©hension analytique et une intĂ©rioritĂ© expressive particuliĂšre en ont fait un musicien Arturo Benedetti-Michelangeli 1920 - 1995, ItalieSa rĂ©ticence Ă  rĂ©vĂ©ler un aspect de sa vie privĂ©e, fait de lui un ĂȘtre mystĂ©rieux dont la seule facette publique est son talent se distinguait par son souci du dĂ©tail, mais aussi par sa clartĂ©, son ton luxueux, sa palette de couleurs et de nuances, et son irrĂ©vĂ©rence qui le conduisit Ă  annuler les concerts peu avant leur Giorgy Cziffra 1921-1994, HongrieD'origine modeste, il est autodidacte depuis son enfance et acquiert ainsi un grand talent pour l'improvisation, donnant une touche personnelle aux Ɠuvres et suscitant le rejet des puristes du a commencĂ© sa carriĂšre Ă  5 ans comme numĂ©ro de cirque, qu'il a dĂ» quitter pour cause de maladie. À 9 ans, il impressionna les professeurs de l'acadĂ©mie de Franz Liszt, mais il dut Ă  nouveau abandonner le piano pour servir l'armĂ©e dans le monde II jusqu'Ă  ce qu'un gĂ©nĂ©ral nazi l'entende et le tienne hors de danger pour se consacrer Ă  la il a Ă©tĂ© capturĂ© par les troupes ennemies et a subi des blessures aux mains. Quand il a retrouvĂ© sa libertĂ©, il est devenu une star internationale. Il s'est aventurĂ© dans diffĂ©rents genres, tels que le classique, le folklorique et mĂȘme le Alicia de Larrocha 1923 - 2009, EspagneLaurĂ©ate des plus hautes distinctions artistiques de son pays, de Larrocha a commencĂ© Ă  jouer du piano Ă  l'Ăąge de 3 ans, mais ce n'est qu'Ă  20 ans qu'elle entame une carriĂšre Ă©tait l'interprĂšte prĂ©fĂ©rĂ©e de deux des plus grands compositeurs espagnols Isaac AlbĂ©niz et Enrique Granados. Son rĂ©pertoire Ă©tait vaste en qualitĂ© et en Bill Evans 1929-1980, États-UnisReconnu comme le maĂźtre du jazz, il Ă©tait le pianiste le plus remarquable du rĂ©servĂ© et avec un geste sombre qu'il n'a jamais abandonnĂ©, Evans Ă©tait un pianiste unique pour son d'une magie musicale unique, Ă  la cadence parfaite et tĂ©nue, Ă©quilibrĂ©e et modelĂ©e de maniĂšre exhaustive, il a Ă©bloui par la simplicitĂ© de son Glenn Gould 1932-1982, CanadaIl a Ă©tĂ© reconnu comme l'interprĂšte de l'Ɠuvre de Johann Sebastian Bach, mais sa renommĂ©e rĂ©side dans l'excentricitĂ© de sa a Ă©tĂ© blessĂ© dans son enfance en tombant d'une rampe de mise Ă  l'eau. Cela a incitĂ© son pĂšre Ă  lui construire une chaise rĂ©glable en hauteur, qu'il utilisait trĂšs prĂšs du sol penchĂ© sur les touches, et qu'il n'a pas abandonnĂ© pour le reste de sa plus, Gould considĂ©rait les concerts avec le public comme "la force du mal", ce qui le conduisit Ă  abandonner les performances pendant de nombreuses annĂ©es dans ce qu'il dĂ©finissait en plaisantant comme "Le plan Gould pour abolir les applaudissements et les manifestations de toutes sortes. ».Ce qui se passe entre ma main gauche et ma main droite est une affaire privĂ©e dont personne ne se soucie», expliqua-t-il plus tard. Il a pris sa retraite de la scĂšne Ă  34 ans mais a laissĂ© un hĂ©ritage important d'enregistrements en Jerry Lee Lewis 1935, États-UnisPionnier du rock, sa virtuositĂ© et ses performances sur scĂšne ont fait de lui l'un des pianistes les plus connus de l'histoire. Capable d'appuyer sur les touches avec son pied ainsi que ses mains, Lewis est surnommĂ© "The Killer" pour son comportement au n'est pas un grand compositeur, car son style est celui d'un interprĂšte capable de donner une empreinte originale Ă  chaque chanson dans un rĂ©pertoire long et Daniel Barenboim 1942, ArgentineBarenboim est aussi bien connu pour son art au piano que pour sa qualitĂ© de chef d'orchestre et ses efforts pour la paix dans le monde. Il fait ses dĂ©buts Ă  7 ans et dĂšs son premier concert suscite l'intĂ©rĂȘt des principales a Ă©tĂ© encadrĂ© par Arthur Rubinstein, a dirigĂ© de grands orchestres Ă  travers le monde et a remportĂ© six Grammy Awards. Pour lui, la musique est le meilleur instrument pour construire des ponts entre les peuples. Cette conviction l'a conduit Ă  unir des musiciens israĂ©liens, palestiniens, jordaniens et libanais, afin de rassembler Arabes, Juifs et Palestiniens par la Krystian Zimerman 1956, PologneRebelle de la modernitĂ© et dĂ©tracteur des nouvelles technologies, il est capable d'arrĂȘter un concert au son d'un tĂ©lĂ©phone. Il a commencĂ© Ă  jouer du piano dĂšs son plus jeune Ăąge et ce n'est qu'Ă  l'Ăąge de 6 ans qu'il a compris que toutes les maisons n'en avaient comme peu d'autres de sa gĂ©nĂ©ration, il a remportĂ© la plupart des concours auxquels il a participĂ© Yevgueni Kisin 1971, RussieConsidĂ©rĂ© comme l'un des meilleurs pianistes du monde, il se caractĂ©rise par un style de jeu vertueux et une capacitĂ© unique Ă  maĂźtriser avec simplicitĂ© les piĂšges techniques un enfant prodige qui a surpris le monde en interprĂ©tant deux Concertos Chopin pour piano et orchestre Ă  l'Ăąge de 13 Lang Lang 1982, ChineIl est l'un des meilleurs pianistes d'aujourd'hui, avec une renommĂ©e mondiale et la reconnaissance de ses collĂšgues, chefs d'orchestre et compositeurs. Il est l'un des musiciens les plus acclamĂ©s par le public et l'un des nouveaux visages du rĂ©pertoire classique.

AS- qui a signé une superbe Une pour l'occasion -, se félicite ainsi évidemment de la présence de Xavi dans une équipe qu'il désigne en ces termes :

Qu’est-ce qui le rend gĂ©nial? Un engagement Ă  sonder les profondeurs intellectuelles et spirituelles d’une Ɠuvre, tout en Ă©vitant les dĂ©monstrations de bravoure technique. Jonathan Biss Sur le son vivant de Schnabel Si on me demandait quel pianiste j’aimais le plus, je ne pourrais jamais rĂ©pondre – trop de possibilitĂ©s! Mais s’il s’agit de savoir qui m’a inspirĂ©, c’est facile Artur Schnabel. Ma premiĂšre exposition Ă  son les enregistrements des Sonates de Beethoven sont arrivĂ©s au dĂ©but de mon adolescence et ont rapidement conduit Ă  une obsession pour ces Ɠuvres que je m’attends Ă  durer toute ma vie. Je ne pouvais pas comprendre comment il pouvait transmettre tant de sens – la spiritualitĂ©, mĂȘme – entre deux notes, ou comment il a rĂ©ussi Ă  produire Ă  partir de cet instrument de touches et de marteaux un son qui Ă©tait si flottant, rĂ©sistant Ă  la gravitĂ©, vivant. Ces deux objectifs – faire un son qui vit, et trouver de la musique non seulement dans les notes, mais autour d’eux – sont toujours primordiaux pour moi, prĂšs de deux dĂ©cennies plus tard. Quand je suis allĂ© Ă©tudier avec Leon Fleisher, J’ai Ă©tĂ© touchĂ© de l’entendre parler de Schnabel, son propre professeur, avec le mĂȘme genre de respect. Les propres idĂ©es de Fleisher sur la musique sont convaincantes, et il est d’une Ă©loquence incomparable pour les exprimer, mais c’est souvent qu’il nous disait simplement ce que Schnabel lui avait dit Ă  propos de cette piĂšce ou de cela, sur un ton qui suggĂ©rait qu’il n’y avait pas de plus grand autoritĂ©. J’aime penser que j’ai peut-ĂȘtre appris quelque chose Ă  travers cette lignĂ©e, et chaque jour, j’essaie d’apporter Ă  ma musique quelque chose de la dĂ©votion, de la comprĂ©hension et, surtout, de l’amour, qui Ă©mane de chaque note jouĂ©e par l’homme. Wilhelm Kempff 1895-1991 Choisi par Cyprien Latsaris, Michael Endres, David Fray et Eldar Nebolsin. Qui Ă©tait-il? Un pianiste allemand qui s’est concentrĂ© sur les grands de la musique allemande et qui a jouĂ© des concerts jusque dans les annĂ©es quatre-vingt. Qu’est-ce qui le rend gĂ©nial? InventivitĂ© rythmique et talent pour faire ressortir le lyrisme, le charme et la spontanĂ©itĂ© de la musique, en particulier dans des piĂšces ou des passages intimistes. Cyprien Latsaris On Kempff en concert J’ai entendu Kempff vivre Ă  Paris pour la premiĂšre fois quand j’avais environ 13 ans, puis j’ai achetĂ© quelques enregistrements de Beethoven et Brahms. Il n’avait pas la meilleure technique pianistique, mais il Ă©tait trĂšs spĂ©cial. Il a créé des moments musicaux sublimes et divins qui nous ont transportĂ©s vers les cieux. Je suis sĂ»r qu’il aurait eu autant de succĂšs en concert aujourd’hui, car le facteur le plus important pour un musicien est d’avoir une personnalitĂ© trĂšs particuliĂšre, et il avait cette caractĂ©ristique. Il a aussi influencĂ© ce que je fais au piano en me faisant me mettre dans un Ă©tat second, un Ă©tat spirituel, avant de jouer. Il y a tellement de ses enregistrements que je chĂ©ris, car Kempff excelle Ă  Beethoven , Brahms, Schumann, Schubert et Bach. Mais, en particulier, je nommerais le Kl avierstĂŒcke de Brahms, les sonates moyennes de Beethoven et les Concertos nos 2 & 4, les transcriptions de Bach et le Schubert KlavierstĂŒcke. Alfred Brendel nĂ© en 1931 Choisi par Paul Lewis, Steven Osborne, Imogen Cooper et Till Fellner. Qui est-il? Un pianiste et professeur autrichien maintenant basĂ© Ă  Londres, qui a enregistrĂ© quatre ensembles complets des sonates de Beethoven. Qu’est-ce qui le rend gĂ©nial? Une adhĂ©sion rigoureuse Ă  la partition sans jamais paraĂźtre sĂšche ou acadĂ©mique, et un talent pour trouver des moments d’humour inattendus, en particulier dans le rĂ©pertoire classique. Paul Lewis En Ă©tudiant avec Brendel J’ai eu des cours avec Alfred Brendel dans les annĂ©es 1990, et il a Ă©tĂ© une grande inspiration. Il parlait de musique et je pensais » Ouais, ça a vraiment du sens . Et puis il s’asseyait et montrait des choses, et c’est alors que l’ampoule s’est vraiment allumĂ©e. La premiĂšre fois que je l’ai rencontrĂ©, c’était quand j’avais 20 ans Ă  la Guildhall School of Music. Je me souviens m’ĂȘtre senti trĂšs nerveux et intimidĂ©. En voyant la silhouette des lunettes et des cheveux traverser la salle, je me souviens avoir pensĂ© Oh mon dieu, c’est lui! » J’ai jouĂ© une sonate de Haydn pour lui et il Ă©tait clair dĂšs le dĂ©but qu’il ne s’intĂ©ressait qu’à la musique . C’est tout ce qui compte. Vous vous sentez peut-ĂȘtre inquiet pour vous-mĂȘme, mais ce n’est pas le plus important car il ne s’inquiĂšte pas du tout, sauf de ce que vous jouez. Cela correspondait Ă  l’impression que j’avais eue de lui avant de le rencontrer, de ses concerts et enregistrements – celle d’un musicien incroyablement sĂ©rieux. Ce fut une grande inspiration et un privilĂšge de travailler avec lui au cours de ces annĂ©es. » Glenn Gould 1932-1982 Élu par Pascal RogĂ©, Vladimir Ashkenazy, Fazil Say et Jean-Efflam Bavouzet. Qui Ă©tait-il?Un pianiste canadien trĂšs excentrique qui, aprĂšs une brillante carriĂšre de concertiste, a Ă©vitĂ© la scĂšne Ă  l’ñge de 31 ans pour se concentrer sur les enregistrements et les projets expĂ©rimentaux. Qu’est-ce qui le rend gĂ©nial? Une capacitĂ© prodigieuse Ă  sculpter les multiples lignes de la musique polyphonique, comme celle de Bach, avec une clartĂ© inĂ©galĂ©e. Et une apparente incapacitĂ© pour erreur technique. Pascal RogĂ© sur Gould le rĂ©crĂ©ateur J’ai d’abord entendu Gould jouer assez tard, depuis dans ma jeunesse au Conservatoire de Paris, il Ă©tait complĂštement inconnu. Aucun de mes collĂšgues ou professeurs n’a jamais mentionnĂ© son nom – jusqu’à ce qu’en 1966 je rencontre Bruno Monsaingeon, qui me rĂ©vĂ©la Gould ainsi qu’au public français Ă  travers ses merveilleux documentaires. C’est difficile Ă  dire ce qui rend le jeu de Gould si spĂ©cial, puisque tout dans son jeu est spĂ©cial. On peut mentionner le toucher, le phrasĂ©, l’articulation
 Mais le plus important est la conception, l’architecture, l’approche personnelle et crĂ©ative» de chaque piĂšce qu’il joue . Il est un crĂ©ateur, bien plus qu’un interprĂšte chaque fois que vous entendez un morceau jouĂ© par Gould, vous dĂ©couvrez le morceau pour la premiĂšre fois. Je me rĂ©fĂšre toujours Ă  sa ligne Si vous n’ĂȘtes pas convaincu, vous pouvez jouer un morceau en une maniĂšre complĂštement nouvelle et unique, ne la jouez pas. » C’est une affirmation extrĂȘme, mais si plein de vĂ©ritĂ©! Un exemple typique est ses deux enregistrements des Variations de Goldberg, un exemple du gĂ©nie de Gould en Ă©tant mĂȘme capable de se recrĂ©er». Ce sont Ă  la fois des chefs-d’Ɠuvre et son hĂ©ritage pour tous les musiciens du monde. Je suis toujours Ă©poustouflĂ© quand des pianistes osent jouer ou mĂȘme toucher ce morceau aprĂšs Gould. Sont-ils totalement inconscients ou totalement prĂ©tentieux? Dans Bach, il est totalement inĂ©galĂ©. En fait, je suis incapable d’entendre, d’accepter ou de concevoir une autre interprĂ©tation de Bach que la sienne. Je voudrais dire qu’il a eu une influence sur moi, mais personne n’est assez dĂ©rangĂ© pour essayer d’imiter le jeu de Gould! Pourtant, je me souviens quand j’ai enregistrĂ© pour la tĂ©lĂ©vision française le premier livre complet du Clavier bien tempĂ©rĂ© de Bach. C’était un projet conçu pour lui par Monsaingeon, mais Gould est mort avant d’avoir pu le filmer
 Et c’est moi qui ai Ă©tĂ© choisi pour le remplacer». Pouvez-vous imaginer la pression? Je pense que l’hĂ©ritage de Gould pour tout artiste est la libertĂ© de crĂ©ation» envers n’importe quel compositeur, mais en mĂȘme temps en respectant la logique de la musique et l’esprit du compositeur – une Ă©quation trĂšs difficile! » Qui Ă©tait-il? Un pianiste français et professeur au Conservatoire de Paris. Il a Ă©tĂ© qualifiĂ© de poĂšte du piano » pour sa maĂźtrise des Ɠuvres lyriques de Chopin, Schumann et Debussy, produisant des enregistrements marquants et des Ă©ditions mĂ©ticuleuses de leur musique. Qu’est-ce qui le rend grand? style personnel et subjectif qui privilĂ©gie l’intuition et le ressenti par rapport Ă  une technique prĂ©cise, donnant lieu Ă  des performances d’une musicalitĂ© luxuriante et transcendante. Stephen Hough Sur l’individualitĂ© de Cortot On se souvient parfois de Cortot comme du pianiste qui a jouĂ© beaucoup de fausses notes. C’est injuste – pas seulement parce qu’il avait une technique de doigt Ă©blouissante, mais parce qu’il n’a jamais permis de rechercher la prĂ©cision pour le distraire de la vue d’ensemble. Ses erreurs peuvent parfois ĂȘtre entendues mĂȘme dans les premiĂšres notes des morceaux, mais je trouve ces moments faillibles attachants le pianiste est consommĂ© par l’inspiration spirituelle et inconscient des risques physiques impliquĂ©s. Cortot Ă©tait un grand virtuose, conscient du pouvoir d’excitation et d’émotion de la musique romantique pour piano, mais on ne se sent jamais manipulĂ© dans sa compagnie musicale. Vous sentez que mĂȘme ses choix d’interprĂ©tation les plus extravagants proviennent d’une honnĂȘtetĂ© intĂ©rieure complĂšte; il n’est pas assis sous les projecteurs vous obligeant Ă  le regarder, mais tenant plutĂŽt une torche, vous conduisant vers l’illumination. Je ne me lasse pas d’entendre ses enregistrements, en particulier ceux de Chopin et Schumann des annĂ©es 1920 et des annĂ©es 30. Sa combinaison de libertĂ© d’interprĂ©tation totale parfois avec une touche d’excentricitĂ© et de perspicacitĂ© pĂ©nĂ©trante des souhaits du compositeur est Ă  mon avis unique. Il y a des artistes qui ravissent les auditeurs avec leur individualitĂ© sauvage et audacieuse, et il y en a d’autres qui dĂ©couvrent la partition Ă©crite pour nous avec perspicacitĂ© et respect – mais rares sont ceux qui peuvent faire les deux. Cortot avait une vision qui voyait au-delĂ  de l’acadĂ©mique ou du théùtral vers un horizon plus large de la crĂ©ativitĂ© d’oĂč les compositeurs eux-mĂȘmes auraient trĂšs bien pu s’inspirer. » Alfred Cortot a Ă©galement Ă©tĂ© choisi par Alfred Brendel, Benjamin Grosvenor et Stanislav Ioudenitch. Emil Gilels 1916-1985 Qui Ă©tait-il? Un pianiste nĂ© Ă  Odessa qui a dĂ©mĂ©nagĂ© Ă  Moscou en 1935, devenant, avec Richter, le principal pianiste soviĂ©tique de son temps. Lui et le violoniste David Oistrakh ont Ă©tĂ© parmi les premiers musiciens soviĂ©tiques autorisĂ©s Ă  donner des concerts en Occident. Qu’est-ce qui le rend grand?Son son dorĂ© » – une capacitĂ© Ă  exĂ©cuter les passages les plus Ă©prouvants sans compromettre son ton bruni ou la profondeur de ses sentiments. CĂ©dric Tiberghie Sur la grandeur de Gilels Gilels a ce mĂ©lange d’une qualitĂ© sonore fantastique et d’une capacitĂ© Ă  rendre tout simple lorsque vous l’écoutez. MĂȘme quand il joue un simple prĂ©lude de Bach, ou le Bach-Siloti Prelude en si mineur, vous pensez que c’est simple Ă  jouer, mais ensuite vous achetez la musique et vous vous dites Oh mon Dieu, c’est impossible! » J’ai entendu Gilels pour la premiĂšre fois quand j’avais huit ou neuf ans – son enregistrement du deuxiĂšme concerto de Brahms avec l’Orchestre philharmonique de Berlin. Je n’étais pas au courant que c’était Gilels – ou mĂȘme un concerto de Brahms – juste une des Ă©normes collections de cassettes de mon pĂšre. Mais c’était ma musique prĂ©fĂ©rĂ©e et je pense qu’aujourd’hui encore, c’est l’un des plus beaux enregistrements jamais rĂ©alisĂ©s Ă  partir d’un concerto pour piano. La qualitĂ© du son et de la ligne, l’inspiration et la beautĂ© du son – tout est si parfait. C’est en fait assez intimidant de jouer le concerto vous-mĂȘme. Il joue le premier mouvement si lentement, et vous pensez, OK, je vais faire la mĂȘme chose – ce qui est une grosse erreur car il est Gilels et vous ne l’ĂȘtes pas. Vous avez besoin de ce son dorĂ© que Gilels possĂ©dait – plus que quiconque dans l’histoire – ainsi que d’une idĂ©e claire de la structure et de la direction; et pour cela, vous avez besoin d’une vie d’expĂ©rience. De plus, si je compare ma main Ă  la sienne, la sienne Ă©tait probablement deux fois plus lourde que la mienne. C’est comme Oistrakh au violon, il y a cette question de chair, de matiĂšre pure qui crĂ©e le son. Si vous avez des mains extrĂȘmement fines, la qualitĂ© du ton sera probablement plus claire que celle de Gilels. Donc je n’essaye pas d’imiter un artiste comme lui, mais j’essaye de garder dans ma tĂȘte la grandeur de que fait-il. C’est quelque chose que j’essaie toujours de trouver, pas artificiellement, mais peut-ĂȘtre juste pour ressentir. C’est donc un modĂšle pour moi Ă  cet Ă©gard. » Emil Gilels a Ă©galement Ă©tĂ© choisi par Alice Sara Ott, Olli Mustonen, Lars Vogt. Arthur Rubinstein 1887-1982 Qui Ă©tait-il? Un pianiste polonais qui a quittĂ© l’Europe aprĂšs la PremiĂšre Guerre mondiale pour s’installer aux États-Unis. Qu’est-ce qui le rend gĂ©nial? Ses interprĂ©tations de la musique de Chopin, auxquelles il a apportĂ© un ton brillant et une variĂ©tĂ© infinie de phrasĂ©s. Roger Woodward sur le partage de l’hĂ©ritage de Rubinstein Lorsque j’étudiais Ă  l’AcadĂ©mie nationale Chopin de Varsovie, notre classe rencontrait parfois les illustres amis du professeur Drzewiecki, dont Arthur Rubinstein. Il jouait pour nous et certains Ă©tudiants ont eu le privilĂšge de jouer pour lui. Tout le monde dans la classe connaissait ses enregistrements, car c’étaient les interprĂ©tations classiques de Chopin que Drzewiecki nous avait enseignĂ©es. La grĂące, l’équilibre et la recherche approfondie Ă©taient les maĂźtres mots de son art, qui faisait preuve de maĂźtrise mais aussi d’énorme modestie et, contrairement Ă  ce que certaines autoritĂ©s » avait Ă  dire, une technique sans faille. Les critiques de Rubinstein, et ils Ă©taient nombreux, avaient tendance Ă  oublier Ă  quel point il Ă©tait minutieux dans la recherche du rĂ©pertoire qu’il jouait. LĂ  oĂč d’autres posaient et prĂ©tendaient seulement avoir recherchĂ© leur sujet, Rubinstein performances puantes de int egrity. Le premier des trois enregistrements complets de Rubinstein sur Mazurka nous a fourni un point culminant dans notre Ă©tude de Chopin, mĂȘme si pour moi ce sont ses interprĂ©tations des Nocturnes qui ont fourni la clĂ© de tous les autres Chopin. Je reste Ă©ternellement reconnaissant Ă  Rubinstein pour ses enregistrements et ce qu’il avait Ă  dire Ă  leur sujet. Rubinstein n’était pas bĂ©ni par la pure virtuositĂ© de Rachmaninov ou Horowitz, mais il a dĂ©veloppĂ© une maĂźtrise du legato cantabile et du tempo rubato second Ă  aucun. Cela est Ă©vident dans des performances live» miraculeuses d’avant-guerre comme son enregistrement historique des Concertos pour piano de Chopin avec Sir John Barbirolli, bien que ses performances de la mĂȘme chose avec Witold Rowicki Ă©taient encore plus belles – complĂštement inoubliables. Je n’oublierai jamais sa gentillesse et sa gĂ©nĂ©rositĂ© envers notre classe, ainsi que son charme, sa modestie et sa recherche scrupuleuse. Bien que je reste Ă©tudiant toute ma vie et que je continue Ă  Ă©couter ses nombreux enregistrements merveilleux, je me considĂšre chanceux de partager des expĂ©riences aussi riches avec mes propres Ă©tudiants. » Arthur Rubinstein a Ă©galement Ă©tĂ© choisi par Simon Trpceski, Jayson Gillham et Margaret Fingerhut. Sviatoslav Richter 1915-1997 Qui Ă©tait-il? Un pianiste russe d’origine allemande qui est devenu le principal musicien de l’URSS. Qu’est-ce qui le rend gĂ©nial? Une technique Ă  toute Ă©preuve combinĂ©e Ă  une Ă©tonnante variĂ©tĂ© de sons. Barry Douglas À propos de l’intensitĂ© de Richter J’ai entendu Richter jouer plusieurs fois en Angleterre, en France et en AmĂ©rique et ce que j’aimais chez lui, c’est qu’il Ă©tait capable de faire sonner le piano pas comme un piano – ça sonnait comme un orchestre ou parfois comme un plus, tout ce qu’il faisait Ă  l’instrument semblait toujours parfaitement juste. Cela ne ressemblait pas Ă  ses idĂ©es; cela semblait ĂȘtre la seule façon de le faire. Chaque artiste doit viser, s’il est sĂ©rieux, Ă  se retirer de l’équation et Ă  aller au cƓur ou Ă  l’essence de la musique. TrĂšs peu d’artistes peuvent le faire, mais pour Richter, c’était tout Ă  fait naturel. C’était aussi un musicien trĂšs sĂ©rieux aprĂšs les concerts, il dĂ©cidait souvent qu’il avait besoin de s’entraĂźner, et rentrait chez lui et s’entraĂźnerait pour un autre deux heures. Il a Ă©galement insistĂ© pour que chaque programme de rĂ©cital contienne au moins une nouvelle piĂšce. Son rĂ©pertoire Ă©tait donc vaste. Je ne pense pas que ses enregistrements en studio aient eu autant de succĂšs ils ne l’ont pas vraiment reprĂ©sentĂ©. Ce sont les enregistrements live qui sont incroyables. Tout le monde parle du rĂ©cital de Sofia de 1958 oĂč il interprĂšte les Feux Follets de Liszt et les Tableaux de Moussorgski lors d’une exposition. Pourtant, ses enregistrements des sonates de Beethoven sont Ă©galement incomparables, sans parler du rĂ©pertoire russe – les petits morceaux de TchaĂŻkovski – et de Prokofiev, qui a Ă©crit sa septiĂšme sonate pour lui. Quand j’étais au Concours TchaĂŻkovski en 1984, il m’a envoyĂ© des messages par l’intermĂ©diaire d’autres personnes disant Ă  quel point il me trouvait fantastique, ce qui Ă©tait trĂšs gentil. J’aurais aimĂ© avoir la chance de mieux le connaĂźtre. Je regarderai toujours Richter. Un artiste ne doit pas copier, mais vous pouvez ĂȘtre inspirĂ© par l’essence de ce que quelqu’un reprĂ©sentait, et c’est ce que je fais avec lui. Je sais au plus profond de moi que j’essaie de comprendre ce que Richter avait, qui est une incroyable, ardente et brĂ»lante intensitĂ© de passion pour la musique – c’est ce qui est ressorti quand il a jouĂ©. Il Ă©tait absolument obsĂ©dĂ© et possĂ©dĂ© par la musique. » Sviatoslav Richter a Ă©galement Ă©tĂ© choisi par Howard Shelley, Anna Goldsworthy et Piotr Anderszewski. Vladimir Horowitz 1903-1989 Qui Ă©tait-il? Un pianiste d’origine russe qui est parti pour l’Occident Ă  21 ans, oĂč il a Ă©tĂ© dĂ©crit comme une tornade dĂ©chaĂźnĂ©e des steppes ». Le plus cĂ©lĂšbre pour ses interprĂ©tations du rĂ©pertoire de piano romantique et, Ă©tonnamment, Scarlatti, il est retournĂ© en Russie pour un triomphant RĂ©cital d’adieu en 1986. Ce qui le rend gĂ©nial? Une virtuositĂ© Ă©tincelante et une utilisation extraordinaire de la couleur des tons, combinĂ©s Ă  un talent pour faire vibrer son public, crĂ©ant un tollĂ© lors de ses rĂ©citals en direct. Ingolf Wunder À propos des dons divins d’Horowitz Horowitz a combinĂ© un pianisme de grande classe avec un goĂ»t unique en matiĂšre de musique et d’interprĂ©tation. Ce qui le rendait unique Ă©tait sa capacitĂ© Ă  ciseler ses sentiments et ses humeurs hors des structures et du matĂ©riau harmonique de la partition. Je pense que j’ai entendu Horowitz pour la premiĂšre fois Ă  l’ñge de 14 ans. J’étais juste Ă©tonnĂ© par son ton et la variĂ©tĂ© de couleurs qu’il pouvait produire. Et il jouait toujours comme sa main Ă©tait construite, ne trahissant jamais son goĂ»t et sa vision de la musique. Il Ă©tait toujours lui-mĂȘme et tout ce qu’il touchait devenait le sien. Son jeu n’est jamais mĂ©diocre, ça marche ou ça ne marche pas. Mais si cela fonctionne, c’est tout simplement divin – incomparable avec tout ce que vous avez entendu. D’une certaine maniĂšre, Horowitz est le produit d’une Ă©poque qui a produit tant de grands pianistes. Je crois que notre façon de penser et notre vie ont changĂ© depuis. DĂ©sormais, les musiciens peuvent aller sur Internet et Ă©couter presque tous les enregistrements de n’importe quel morceau; Ă  l’époque, ils Ă©taient obligĂ©s de penser par eux-mĂȘmes. Les petites choses ont reçu une plus grande importance car il n’était pas possible d’aller n’importe oĂč instantanĂ©ment. Il ne s’agissait pas nĂ©cessairement de savoir qui pouvait jouer le plus rapidement ou de tout autre aspect compĂ©titif, mais plutĂŽt de la musique. Il y a encore quelques musiciens qui ressemblent Ă  Horowitz et Ă  ces vieux grands, et c’est l’école dans laquelle nous devrions revenir. » Vladimir Horowitz a Ă©galement Ă©tĂ© choisi par Freddy Kempf, Gerard Willems, Konstantin Scherbakov. Sergei Rachmaninov 1873-1943 Qui Ă©tait-il? Pianiste et compositeur nĂ© en Russie, diplĂŽmĂ© du Conservatoire de Moscou dans la mĂȘme classe que le compositeur Alexandre Scriabine. Parmi ses compositions, le Concerto pour piano n ° 2, souvent votĂ© comme la piĂšce de musique classique la plus populaire de tous les temps. Il quitte la Russie en 1917, se lance dans une carriĂšre de pianiste en tournĂ©e afin de subvenir Ă  ses besoins et Ă  ceux de sa famille. Il est devenu citoyen amĂ©ricain peu de temps avant sa mort. Qu’est-ce qui le rend grand? Une technique de doigt presque surhumainement propre, qui lui a permis de maintenir la clartĂ© mĂȘme dans les passages les plus noueux. Cela Ă©tait en partie dĂ» Ă  ses fameuses grandes mains, capables de couvrir 12 pouces, ou une 13e C1 Ă  A2 au piano. Il avait Ă©galement un ton magnifiquement chantant, assimilĂ© Ă  celui du violoniste Fritz Kreisler, lui permettant d’extraire une douceur infinie d’une mĂ©lodie. Leslie Howard sur le plus grand pianiste jamais enregistrĂ© Ce qui est remarquable dans le jeu de Rachmaninov, c’est Ă  quel point il est ne s’interpose entre son jeu et son idĂ©e de pourquoi le morceau de musique valait la peine d’ĂȘtre enregistrĂ©. Son jeu n’est jamais encombrĂ©, il n’est jamais difficile et il y a une absence totale de trucs bon marchĂ© – assez inhabituel pour le moment oĂč il a enregistrĂ©. Je pense qu’il est le plus grand pianiste de son Ăąge et je suis sĂ»r qu’il est le meilleur pianiste qui ait jamais fait un disque. Bien sĂ»r, sa technique est extraordinaire, mais le don de toute bonne technique est que vous vous n’en ĂȘtes pas conscient lorsque vous l’écoutez. Si vous l’entendez jouer Si oiseau j’étais de Henselt, par exemple, cela ressemble Ă  la piĂšce de salon la plus charmante. Mais si vous vous ĂȘtes dĂ©jĂ  assis pour le jouer, vous savez parfaitement que c’est une terreur absolue. Rachmaninov a aussi une façon de gĂ©rer le rythme qui le rend instantanĂ©ment reconnaissable. Parfois, il le fait en jouant un rythme qui ne correspond pas exactement Ă  ce qui est dans la partition, mais cela ressemble Ă  ce qui aurait dĂ» ĂȘtre dans la partition. Prenons son enregistrement avec Fritz Kreisler de la Sonate Opus 30 No 3 de Beethoven, par exemple. Vous entendez chaque note et chaque note est aussi importante que toutes les autres, c’est ainsi que Beethoven devrait ĂȘtre jouĂ©, mais rarement. En tant que compositeur, Rachmaninov possĂ©dait Ă©galement un esprit musical formidable. Il a dissĂ©quĂ© chaque morceau avant de mettre ses mains sur le clavier. Et il pouvait le faire parce que ses compĂ©tences en composition Ă©taient si raffinĂ©es. Je pense parfois que quand il joue sa propre musique, il est moins prudent – presque comme s’il ne pensait pas tout Ă  fait qu’il devrait y avoir tant de bruit lui. Mais quand vous entendez Ă  quel point son jeu de sa propre musique est totalement instable, au sens Ă©motionnel, cela dĂ©courage les pianistes de s’y vautrer, comme beaucoup d’entre eux le font. Ensuite, si vous voulez un jeu romantique, il peut le faire aussi, et encore une fois je pense Ă  l’un des enregistrements avec Kreisler de la Grieg Sonata No 3. Le deuxiĂšme mouvement est terriblement merveilleux et la façon dont il joue la mĂ©lodie est complĂštement diffĂ©rente de la façon dont Kreisler le joue. Cela rend la piĂšce plus mouvementĂ©e qu’elle ne l’est en rĂ©alitĂ© – c’est un cracker d’un enregistrement! Il y a une raison pour laquelle Rachmaninov n’a pas enregistrĂ© plus, et c’est Ă  cause des relations tendues qu’il avait avec les gens de la Victor Talking Machine Company, qui pensait gagner trop d’argent pour ses enregistrements, et qui a refusĂ© de nombreuses choses qu’il proposait d’enregistrer. Par exemple, il allait donner un enregistrement gratuit du premier concerto pour piano de Beethoven, tant qu’ils le laisseraient enregistrer ses danses symphoniques orchestrales, et ils ont refusĂ© l’offre. La raison pour laquelle l’enregistrement que nous faisons avoir de lui jouer son TroisiĂšme Concerto est, Ă  de nombreuses oreilles, un peu insuffisant parce qu’il a dĂ» revenir en arriĂšre et enregistrer Ă  nouveau la premiĂšre face quatre mois plus tard. Il y a mis des coupures au dernier moment parce que le producteur Charles Connell lui a donnĂ© du chagrin, disant qu’il ne pouvait pas jouer du piano et ne pouvait pas composer non plus. En bref, il a rendu tout cela profondĂ©ment dĂ©sagrĂ©able pour Rachmaninov. Nous devons donc remercier M. Connell de ne pas avoir eu la Sonate Liszt, la Sonate Hammerklavier, la Sonate Waldstein et la Sonate Chopin si mineur. Parmi les enregistrements que nous avons, il est trĂšs difficile de choisir un favori, mais j’adore son enregistrement du Carnaval de Schumann. Je pense que c’est parfait pour jouer du piano du dĂ©but Ă  la fin. » Sergei Rachmaninov a Ă©galement Ă©tĂ© choisi par Stephen Kovacevich, Denis Matsuev et Alexey Yemtsov. Pourquoi y a-t-il tant de grands pianistes russes? Depuis le XIXe siĂšcle, l’éducation musicale des enfants est trĂšs systĂ©matique en Russie, qui a commencĂ© avec la fondation du Conservatoire impĂ©rial de Moscou. Rachmaninov est venu Ă©tudier lĂ -bas Ă  l’ñge de 14 ans. Il vivait chez Nikolai Zverev, qui avait créé un internat pour les jeunes Ă©lĂšves, qui devaient pratiquer six heures par jour, en dehors de leurs Ă©tudes scolaires. . Cette Ă©cole s’est transformĂ©e en École centrale de musique Ă  l’époque soviĂ©tique, et le systĂšme s’est dĂ©veloppĂ© dans tout le pays. Aujourd’hui, en Russie, il existe une Ă©ducation musicale sĂ©rieuse pour les enfants Ă  partir du moment oĂč ils sont assez grands pour atteindre les touches. Vladimir Ashkenazy, Grigory Sokolov et Mikhail Pletnev sont des produits de cette Ă©cole soviĂ©tique plutĂŽt stricte. Les enfants Ă©tudient donc pendant sept ou huit ans dans une Ă©cole de musique spĂ©ciale, puis Ă  15 ans ils vont Ă  l’école de musique pendant trois ans. Et c’est tout avant de s’inscrire au Conservatorium. Donc, si un enfant a du talent, Ă  16 ans, il peut jouer pratiquement tout. Cela signifie que lorsque les Ă©tudiants russes viennent au Conservatoire, ils sont dĂ©jĂ  des pianistes professionnels. Ils n’ont presque pas de limites techniques Ă  surmonter et peuvent simplement se concentrer sur le fait de devenir un artiste. Ce n’est donc pas comme avoir des cours de piano avec un professeur – c’est une Ă©ducation musicale systĂ©matique et totalement gratuite. Les gĂ©nies sont nĂ©s partout, mais ce n’est qu’en Russie qu’ils sont nourris de cette maniĂšre. Elena Kuznetsova Doyenne de piano, Conservatoire de Moscou . 411 125 288 355 250 732 29 246

le meilleur pianiste de tous les temps