BrevetCamus Le Premier Homme Martinique Juin. jeudi 1 janvier 1970 (No date provided) Langue: Français; Nombre de page: 10; Taille du fichier: 36,63 KB; Lire en ligne; Annonces Google. Albert Camus, Le Premier Hommele 4 Janvier 1960, Albert Camus Mourait Dans Un Accident .pdf. 3 pages - 581,86 KB. Télécharger. Liban Juin 2009 Brevet Enonceliban Juin 2009. Brevet.
I. Regard du petit garçon sur les femmes Le paragraphe est Ă©crit du point de vue de Jacques. Parfois le style y est enfantin et mĂȘme quâon lui voyaitâŠ. Verbes qui soulignent lâacte dâobservation, le regard, le souci du dĂ©tail. noter, frapper, regarder Noter aussi que le regard de Jacques est emprunt dâune forte affectivitĂ© pour sa mĂšre et dâune curiositĂ© toute enfantine pour les femmes il aimait Ă regarder sa mĂšre ou sa grand mĂšre»⊠Les gestes peuvent paraĂźtre futiles mais ils sont chargĂ©s de toute une symbolique pour lâenfant qui les observe. Il y a de la sensualitĂ© dans les gestes fĂ©minins, ce qui nâĂ©chappe pas au regard de Jacques. Câest comme un moment dâintimitĂ© dĂ©voilĂ© au lecteur. Le vocabulaire est explicite ⊠retirĂ©es une Ă une de leur bouche, aux lĂšvres Ă©cartĂ©es⊠». Lâunivers fĂ©minin est fait de gestes lents et cĂ©rĂ©monieux. Jacques y assiste en silence. Il y a dans ce paragraphe deux mondes qui se rencontrent celui des femmes mĂšre + grand mĂšre unies par les mĂȘmes gestes et celui de lâenfance. Plus tard, ces deux mondes seront sĂ©parĂ©s lorsque lâenfant deviendra adulte. Il y a donc une pointe de mĂ©lancolie dans ces premiĂšres lignes. II. Conflit de gĂ©nĂ©ration vitalitĂ© contre vieillesse Lâunivers unifiĂ© de la mĂšre et de la grand mĂšre Ă©clate la mode est un terrain sur lequel les gĂ©nĂ©rations ne peuvent sâentendre. LĂ encore, le point de vue de lâenfant est important lorsque la grand mĂšre conspue la mode elle le fait sans souci de la logique et câest dâabord ce qui frappe Jacques qui ne fait pas encore la diffĂ©rence entre ce qui vient de la raison et ce qui vient des mĆurs, des usages cette indistinction est propre au monde de lâenfance. Pour lui, toutes les femmes sont belles lorsquâelles sont Ă la mode. MĂȘme les pires dâentre elles, les prostituĂ©es, deviennent des femmes qui font la vie ». Or la vie est associĂ©e au mouvement, Ă ce qui bouge, ce qui ne stagne pas la mode par exemple. La grand mĂšre reprĂ©sente la mort, le silence, lâimmobilitĂ©. Le contraire de la vie. La grand mĂšre mortifĂšre ne peut rien contre la force de la mode la mĂšre finit par rentrer un soir avec une nouvelle coupe de cheveux. Noter les adjectifs ou les noms qui rappellent la vitalitĂ©, la jeunesse rajeunie, fraĂźche, gaieté⊠La fin du paragraphe est plus grave car elle dĂ©crit le point de vue de la grand mĂšre les femmes qui font la vie sont clairement dĂ©signĂ©es comme des putains » et la nouvelle coupe de cheveux est un dĂ©sastre irrĂ©mĂ©diable ». La gravitĂ© sâoppose Ă la lĂ©gĂšretĂ©, Ă la vie, Ă lâinsouciance. On comprend dĂ©jĂ que Jacques est bien plus proche de sa mĂšre que de sa grand-mĂšre. III. Amour transfigurĂ© dans les yeux du fils La vie vient de recevoir un coup mortel. Plus question de fraĂźcheur ni de gaietĂ© les sourires cessent pour laisser place Ă la misĂšre et la lassitude du monde ». On a lâimpression que la vĂ©ritable nature du monde, son essence est non pas la beautĂ© ou la lĂ©gĂšretĂ©, mais le grave, le noir, la finitude, le malheur. La mĂšre de Jacques Ă©tait artificiellement joyeuse. La mode la fait Ă©chapper un moment Ă la douleur de vivre. Cette douleur est rĂ©elle le lit de la mĂšre nâest pas le lieu de lâamour mais celui du repos » de la solitude » et des chagrins ». Câest une femme seule. La nouvelle coupe de cheveux devient presque ridicule on voit une nuque dĂ©couverte, un dos maigre. Il nâest plus question de beautĂ©. Et pourtant, lorsque la scĂšne est vue par les yeux de jacques, de lâenfant, elle prend un Ă©clairage tout Ă fait diffĂ©rent lâamour quâil porte Ă sa mĂšre la rend, Ă ses yeux, encore plus belle dans le malheur. maman, maman, tu es trĂšs belle comme ça ». Paroles touchantes car spontanĂ©es et naĂŻves. Mais triste aussi car on ne reste pas toujours un enfant et la beautĂ© quâon perçoit Ă cet Ăąge finit par disparaĂźtre complĂštement. Le monde des adultes semble opposĂ© Ă celui de lâenfance. La mĂšre repousse son fils qui lui dit pourtant quâil lâaime et quâelle est belle. Pourquoi ? Car le fils a une vision faussĂ©e de la vie, de sa duretĂ©, de ce quâest lâamour. Lâamour filial nâest pas lâamour dâun homme adulte pour une femme adulte, il est lourd dâune autre charge affective. Jacques est donc impuissant dans le monde des adultes malgrĂ© la force avec laquelle il aime sa mĂšre. noter la derniĂšre phrase du texte. Conclusion Texte initiatique comment un enfant dĂ©couvre lâunivers fĂ©minin, comment il dĂ©couvre les deux grandes puissances opposĂ©es que sont la mort et la vie ou la mort et lâamour, comment il dĂ©couvre que lâenfance est un paradis oĂč tout est amour et beautĂ© mĂȘme au-delĂ des apparences.
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